Il y a une spécialité à Naples, ce sont les santons et les crèches. En me promenant dans les ruelles de la vieille ville, je suis tombé sur des boutiques artisanales pleines de petits personnages de crèche. Et surtout j'ai vu des crèches étonnantes.
Non pas des petites crèches comme celles que l'on met chez nous au pied du sapin de Noël, non pas la petite étable avec sa botte de paille sur laquelle gît un enfant nouveau-né entre un boeuf et un âne, non.
Mais une immense maquette représentant tout un village, une maquette animée, avec de l'eau qui coule, un ruisseau, parfois même une cascade, la roue d'un moulin qui tourne, peut-être même un pécheur, quand ce n'est pas une femme qui lave son linge. Les personnages sont animés, ce sont de petits automates, ils bougent les bras, tournent la tête, se déplacent sur des petits rails invisibles. Et dans ces paysages rupestres, derrière les fenêtres des maisons de bois, on aperçoit d'autres personnages, au coin du feu, ou attablés, lisant le journal, vivant leur petite vie quotidienne.
Là bas les crèches ne sont pas des petites décorations qu'on met pour les enfants au pied du sapin, mais de véritables oeuvres d'art dans lesquelles les grandes personnes s'investissent avec leur foi. Des jouets pour adultes.
Je n'ai pas ramené de santon. Je ne vois pas ce que j'aurais fait d'une Marie ou d'un Joseph, moi qui ne fait jamais de crèche chez moi. Mais j'ai ramené un piment, un piment en céramique que j'ai accroché dans mon entrée à côté de l'interphone, un piment porte-bonheur que je touche en sortant de chez moi. Ils vendaient plein de piments comme ça, c'est un porte-bonheur chez eux. On ramène tellement de babioles inutiles quand on rentre de vacances...
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