Oui, ça y est, j'ai atteint l'objectif que je m'étais fixé en début d'année, à savoir courir le kilomètre en cinq minutes sur un semi-marathon.
Je suis hyper content, j'ai couru mon semi-marathon du jour en 1h44m15s, mon meilleur temps de l'année (ça ce n'était pas bien difficile).
Ne me reste plus qu'à confirmer ce temps au prochain semi-marathon que je vais courir, le semi-marathon de Boulogne-Billancourt le 18 novembre prochain.
(En attendant il y a sur mon programme un dix kilomètres la semaine prochaine et les vingt kilomètres de Paris dans deux semaines.)
Donc aujourd'hui il y avait à Vincennes la Course des chasseurs de temps. Une course assez originale car vous choisissez votre distance et vous pouvez courir seul ou en relais. Vous pouvez courir 7 km ou 14 km (seul ou à deux, chacun courant 7 km) ou 21 km (seul ou à trois, chacun courant 7 km). Et tout le monde part en même temps. J'ai trouvé ça très sympa comme course, très bon enfant. En plus il faisait beau sans faire chaud, un temps idéal pour courir, et les gens avaient l'air de bonne humeur et souriants.
Au départ on piétine un peu, comme dans toutes les courses. J'ai mis 5m15 sur le premier kilomètre, soit 15 secondes de trop par rapport à l'objectif fixé. Au deuxième kilomètre j'étais à 10m30, trop de monde, impossible de prendre mon allure de croisière. Au troisième kilomètre j'étais redescendu à 15m20, et au cinquième kilomètre j'étais à 25 minutes, pile poil dans mon objectif.
Ensuite j'ai gardé mon allure, sans forcer ni ralentir, en vérifiant que je restais bien dans mon rythme de cinq minutes au kilomètres. Je savais que si je forçais je n'aurai pas suffisamment d'énergie pour terminer dans mes temps (eh oui, sur 21 kilomètres il faut gérer son carburant). Je savais même qu'à cette allure il y aurait un moment où je faiblirais, mais j'espérais que ça arriverait le plus tard possible.
Et puis sur la dernière boucle, entre le 14ème et le 15ème kilomètre, un joggeur qui faisait son jogging dans le bois, s'est mis à courir à mes côtés. Il m'a demandé où est-ce que j'en étais dans ma course, quel temps je pensais faire, et puis il est resté à mes côtés, calant son allure sur la mienne, et me forçant à accélérer quand je ralentissais, m'encourageant, me donnant des conseils.
Grâce à lui non seulement je n'ai pas ralenti, non seulement j'ai réussi à garder mon allure jusqu'à la fin, mais en plus j'ai même réussi à gratter quelques précieuses secondes à chaque kilomètre (et les secondes quand on les multiplie ça fait des minutes).
Il m'a quitté au bout de cinq kilomètres en aperçevant une amie à lui, mais merci beaucoup à lui. Il y a eu un léger ralentissement sur les cent mètres suivant son départ, mais j'étais proche du 20ème kilomètres, je sentais quelqu'un qui me rattrapait dans mon dos, et il était hors de question que je me fasse doubler si près du but (je n'ai pas de volonté, mais j'ai de l'orgueil!). J'ai remis les gaz, j'ai distancié le monsieur qui voulait me rattraper, et j'ai fini au sprint. Fatigué, mais heureux.
Cet inconnu m'a permis de me dépasser, sans lui j'aurais probablement terminé autour d'1h47m. Merci mille fois!
Du coup j'avais un peu les cuisses qui tiraient à l'arrivée, mais ça valait le coup, maintenant je sais que je peux le faire. Ne me reste plus qu'à arriver à le faire tout seul!