Oui, j'ai osé. Pour la première fois de ma vie j'ai invité un homme à danser. Ca me semblait une évidence, et je n'ai pas pensé un seul instant que la réponse puisse être négative. Et elle n'a pas été négative...
C'était samedi soir. J'avais pensé aller au Crazyvores. Puis finalement j'ai été au Tango, comme d'habitude. Il était minuit et quart quand je suis arrivé devant la boîte. Il y avait la queue. Donc j'ai fait la queue. Je déteste faire la queue, mais je n'étais pas sorti la veille, et j'avais vraiment envie de danser.
Il est arrivé peu après. Nous nous sommes dévorés des yeux. Mais il lui fallait aussi faire la queue, donc il a été faire la queue. Pendant ce temps j'étais au bord de la crise de nerfs. Un quart d'heure de queue, et je n'étais toujours pas rentré. Un quart d'heure, c'est généralement le maximum que je supporte (si un jour nous avons rendez-vous ensemble et que vous avez plus d'un quart d'heure de retard, ce n'est pas la peine d'espérer que je sois encore à vous attendre...). Finalement j'ai fait une demi-heure de queue!
Et ce n'est pas tout, car ensuite il a fallu refaire la queue à l'intérieur pour poser son blouson au vestiaire. J'ai même craint de râter le madison, mais le madison était lui aussi en retard.
Inutile de vous dire qu'une fois enfin sur la piste de danse, je tirais sacrèment la gueule. Comment peut-on m'infliger à moi, Patrick, toute cette attente? Et le joli garçon que j'avais aperçu dehors, je n'y pensais plus. Ce n'est qu'une demi-heure après que j'ai fini par me calmer, par apprécier la musique.
Enfin je dansais, tranquille, quand je l'ai revu, de l'autre côté de la piste. L'avantage de ne pas être trop petit, c'est qu'on peut se voir de loin même dans la foule. Nous nous sommes regardés, et nous avons continué à nous dévorer des yeux, dansant les yeux dans les yeux malgré les trois quatre mètres de distance qui nous séparaient. J'ai bien essayé d'avancer vers lui, mais la foule des danseurs étaient trop compacte.
Puis ils ont annoncé un slow, et là ça a été plus fort que moi, j'ai levé la main pour lui faire signe (trop peur qu'un autre m'invite à danser ou ne l'invite à danser), il m'a répondu par un sourire, et nous nous sommes retrouvés dans les bras l'un de l'autre.
Voilà, vous savez maintenant comment j'ai rencontré l'homme de ma vie.
Et non, il ne s'appelle pas Christophe (et c'est aussi bien ainsi!).
Un coup de foudre donc... et réciproque!
J'adore lire ce genre de truc!
Rédigé par : Fab | 28/02/2008 à 23:42
> Fab. Oui, c'est exactement ça. Il n'a vu que moi, je n'ai vu que lui, et le monde autour de nous n'existait plus.
Rédigé par : Patrick | 28/02/2008 à 23:49
Ça valait donc le coup d'attendre cette demi-heure !
Rédigé par : Olivier Autissier | 29/02/2008 à 09:17
super
Rédigé par : alain | 29/02/2008 à 09:26
et y a eu quoi après la danse ?
Rédigé par : ben | 29/02/2008 à 10:49
C'est bien d'être heureux et d'écouter Christophe Willem .... je me rappelle d'ailleurs te l'avoir conseillé jadis...
Aujourd'hui je te conseille le sublime "arie di bravura" de Salieri !
Rédigé par : zopiros59 | 29/02/2008 à 17:55
> Ben. Après la danse? Une autre danse. Puis une autre. Et encore une autre...
Rédigé par : Patrick | 29/02/2008 à 23:50