En fait une course ça ne commence pas seulement au moment où on s'élance sur la piste après le coup de pistolet, mais bien avant. Je l'avais presque oublié. Avec l'hiver, le froid et la grippe, ça faisait un mois que je n'avais pas chaussé mes baskets (sauf pour un fractionné jeudi soir où j'ai un peu trop forcé et qui m'a laissé courbattu). Du coup forcément le résultat du jour n'était pas à la hauteur de mes espoirs. Mais bon, je n'ai eu que ce que je méritais!
Pourtant il y a eu l'angoisse qui va avec toutes les courses, l'éveil à cinq heures du matin alors que le réveil ne devait pas sonner avant sept heures, le noeud dans le ventre dans le sas du départ.
Une course ça commence aussi quand au fin fond de son 18ème arrondissement on prend le métro et qu'on aperçoit sur le quai trois quatre autres coureurs. Puis à chaque arrêt il en monte un ou deux de plus. Ensuite il y a le changement à Châtelet et le constat que la moitié des gens dans le métro sont aussi des coureurs. Il faut dire que 24 000 personnes qui se dirigent tous vers le même endroit en même temps, ça ne passe pas forcément inapperçu. Et quand enfin la rame bondée arrive au terminus de Vincennes et que le conducteur souhaite une bonne course aux coureurs on est vraiment un peu dans l'ambiance.
Après il y a la transhumance vers les vestiaires, puis le rendez-vous avec les autres coureurs du club pour s'étirer un peu ensemble avant le départ. Enfin vient la course, le moment où on est vraiment seul avec moi-même.
Dès le début j'ai su que ma course ne serait pas extra-ordinaire. Je m'étais fixé l'objectif raisonnable au vu de mon manque d'entraînement de finir en moins d'une heure cinquante. Finalement j'ai fait 1h50m58s (pour le détail de mes résultats, c'est ici).
Pourtant au départ j'étais bien parti, et jusqu'au 10ème kilomètre j'étais dans les temps pour faire 1h45, mais ensuite j'ai flanché, j'ai faibli. Entre le 10ème et le 12ème j'ai perdu 2 minutes. J'ai continué à peiner jusqu'au 16ème kilomètre. Ce n'est qu'à partir du 17ème kilomètre que j'ai réussi à me remotiver en me disant qu'il ne restait plus que 4 kilomètres, puis 3, puis 2, puis 1, et j'ai fini au sprint. J'ai réussi à rattraper une partie de mon retard, mais je n'ai pas réussi à passer en-dessous des 1h50. Tant pis, ce sera pour la prochaine fois...
Juste un petit bravo à l'organisation avant de finir cette note, car gérer un flot de 24 000 coureurs ça ne doit pas être évident. Les sas de départ étaient bien gérés, la course était fluide, les ravitaillements efficaces. Pas de queue, pas de bouchon à l'arrivée, pas d'attente au retrait des dossards ou à la récupération des sacs, tout était fluide. Bravo, bravo!
Et un grand bravo à toi parce que quand même, fallait le faire !
Rédigé par : Olivier Autissier | 02/03/2008 à 22:20
Un érudit et un athlète ce Patrick!
Rédigé par : Fab | 03/03/2008 à 14:27
>Fab. Flatteur va!
Rédigé par : Patrick | 03/03/2008 à 23:55
Je te trouve assez modeste sur ce coup là.
Bravo pour la performance.
Rédigé par : olivier | 04/03/2008 à 11:12