Aujourd'hui, comme tous les derniers samedis des mois de juin, c'est le jour de la Gay Pride, la Marche des Fiertés. Comme en 2007, en 2006, en 2005, et toutes les années précédentes depuis que je suis parisien, je vais aller marcher.
Pour moi ce n'est pas un choix, mais une obligation. Tant que je vivrais dans un pays où les droits et devoirs des homosexuels (gay, lesbiennes, bi, trans...) ne seront pas les mêmes que ceux des hétérosexuels, je manifesterai, je me battrai pour l'égalité. Alors aujourd'hui je vais mettre un polo rose bonbon et j'irai fouler le pavé parisien pour exiger la fin des discriminations.
Le mot d'ordre de cette année concerne l'école. Soit. Il faut bien une base commune pour faire une manifestation, et rien de tel que nos chères petites têtes blondes pour fédérer les foules.
Evidemment tout commence par l'éducation, et il est important qu'aucune discrimination ne soit faite à l'école, que l'égalité s'apprenne dès le plus jeune âge. Il est de la responsabilités de nos enseignants de ne pas tolérer des propos ou des actes discriminatoires. On le sait, beaucoup de jeunes essaient de se suicider quand ils découvrent qu'ils ne sont pas hétérosexuels. Ce n'est pas acceptable.
Le changement ne peut pas se faire en oubliant l'éducation, mais il faut aussi un cadre légal, que la non-discrimination soit inscrite dans les tables de la loi (ce qui n'est pas le cas). Et il faut que ces lois soient appliquées, et pas juste décoratives. Il faut un gouvernement qui montre l'exemple, et ce n'est vraiment pas le cas.
Et il faut aussi que les homosexuels, gay et lesbiennes, qui ont des responsabilités politiques ou associatives, qui sont visibles dans les média, les sportifs connus, les acteurs connus, les humoristes connus, sortent de leur placard. C'est aussi par la banalisation qu'on arrivera à la fin des discriminations, et ce n'est malheureusement pas un Delanoe qu'on croisera au bras de son mari, alors que tous les prétendus hétérosexuels paradent avec leur moitié officielle. Je trouve ça regrettable.
Le chemin vers l'égalité des droits sera long, mais ce n'est pas une raison pour s'arrêter avant d'être arrivé au bout, ce n'est pas une raison pour se contenter de quelques pseudo-conquêtes. Alors, hommes et femmes de toute sexualité, luttons, ne tergiversons pas! L'égalité est un droit.