La lecture de ce livre a été laborieuse, même si l'envie de le lire et de le finir était bien présente.
D'abord il y a l'obstacle du niveau de langue. En lisant ce livre il aurait fallu que je sorte régulièrement mon dictionnaire d'anglais, ce que je trouve toujours désagréable parce que ça coupe le rythme de la lecture. D'ailleurs je ne l'ai pas fait, et j'ai probablement raté quelques subtilités linguistiques.
Et puis il y a le foisonnement autour de l'histoire. La trame principale est simple; c'est l'histoire d'un homosexuel qui vit ses amours dans le Londres des années 1980. Mais cette histoire est noyée dans une surabondance de choses que je pense superflues, on se noie dans des histoires parallèles que j'ai trouvées d'un très grand ennui.
Ce livre, The Line of Beauty d'Alan Hollinghurst, est découpée en trois parties, trois étapes importantes dans la vie de Nick Guest, le personnage principal de l'histoire (en admettant que le personnage principal n'est pas la description parallèle du monde politique des années Thatcher).
Dans la première partie, Nick Guest est un post-adolescent qui vit dans une chambre sous les toits dans la grande maison des Feddens, à Notting Hill. Il est un ami du fils de la maison, Toby, dont il est secrètement amoureux depuis toujours (ils étaient à l'école ensemble). Il découvre ses premiers émois en rencontrant par petites annonces un homme noir du nom de Léo.
Dans la deuxième partie, l'histoire d'amour avec Leo est terminée. Nick vit une histoire d'amour clandestine avec Wani, un riche héritier qui sort également de la même école que lui et Toby.
La troisième partie est celle de la fin. Leo est mort du sida, Wani est en train d'en mourir aussi, et un suite à un scandale politique Nick se trouve "outé" dans la presse, sa liaison avec Wani étant rendu publique. Il est chassé de la maison de Notting Hill.
Voilà pour l'histoire principale, au final assez simple.
Mais elle est noyée dans le monde politique du moment. Les Feddens ne sont pas n'importe qui. Gérald Fedden siège au parlement, et sa femme Rachel est une riche héritière nobiliaire. On croise donc dans le livre tout le microcosme de la politique et de l'aristocratie, on organise une soirée en l'honneur de Mme Thatcher, on fête les vingts ans du fils Toby dans un grand château où on suit les frasques éthyliques de le jeunesse aristocratique du moment, on suit les tourments de Rachel, la pauvre petite fille riche qui va de dépression en dépression, s'entichant du premier journaliste malhonnête qui l'utilisera pour essayer d'obtenir un scoop sur ses parents. Alan Hollinghurst se perd dans la description de ce monde corrompu avec une délectation apparente (le bouquin fait quand même 500 pages!) qui m'a personnellement beaucoup ennuyée. Au final on pourait même penser que l'histoire amoureuse de Nick Guest n'est qu'un prétexte...
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