J'étais content de moi, mes premiers pas en italien étaient concluants. J'avais réussi en sortant de l'avion à récupérer mes bagages correctement, j'avais trouvé le bus qui allait à la gare centrale de Palerme, je m'étais assuré auprès du chauffeur que c'était le bon, à la gare j'avais demandé à un agent de la SNCF locale si le train qui partait pour Messine dans dix minutes s'arrêtait bien à Cefalù et où je pouvais acheter un billet (il n'y avait pas de guichet, les billets sont vendus par les marchands de tabac) et si j'avais le temps de le faire avant que le train ne parte, à Cefalù j'avais trouvé mon chemin sans problème pour arriver jusqu'à l'hôtel, et puis en arrivant à l'hôtel, il y a eu...
...un blanc.
J'ai commencé "buon giorno, ho fatto una prenat.." et là je me suis dit non ça ne commence pas comme ça. Je me suis repris "ho fatto una preno.." mais je ne suis pas allé plus loin, et j'ai sorti mon voucher de réservation. Ce n'est que trente secondes plus tard que le bon mot, prenotazione, m'est revenu en tête (foutue mémoire!). Du coup j'étais très vexé par ma piètre performance.
(on notera au passage que le monsieur derrière le comptoir, qui devait forcément imaginer ce que j'allais dire, n'a pas fait mine de m'aider, m'a juste regarder placidement sans un mot, avant de me donner le minimum d'informations requises. il a contribué à ma perception du sicilien comme l'être le plus mal-aimable jamais rencontré pendant mes voyages, j'ai rarement vu des gens aussi grossiers)
Tu n'a jamais été touriste à Paris !
Rédigé par : Pierre-Yves | 29/09/2008 à 00:06
>Pierre-Yves. Si si, mais tu n'imagines même pas à quoi peut ressembler l'accueil sicilien!
Rédigé par : Patrick | 02/10/2008 à 01:04