Chocolat ou café?

Qui suis-je?

Pet Shop Boys, Morrissey, Alison Moyet, George Michael, Erasure, Cher, Soft Cell, The Smiths, Jimmy Somerville, Mylène Farmer, Robbie Williams, Depeche Mode, Billy Idol....

Comment? J'écoute de la musique de tapette? Moi? Mais c'est normal. Je SUIS une tapette.

Et vous, vous écoutez quoi?

Debout!

Pendant que je parle de cul sur mon blog, la Cour de cassation de notre joyeux pays estime qu'il n'est pas gênant de dire que "l'homosexualité est inférieure à l'hétérosexualité".

Nous avons obtenu le Pacs (qui soit dit en passant est plus utilisé par les hétérosexuels que par les homosexuels) et depuis nous avons oublié de nous battre pour une stricte égalité qui ne tienne pas compte de notre sexualité. Nous avons pensé que nous étions acceptés alors que nous étions à peine tolérés. Certains ont pensé que la Gay Pride n'était qu'une fête costumée où montrer ses fesses et pas un moyen d'exiger des droits, et la plupart des homosexuels se contrefichent d'une quelconque fierté LGBT aujourd'hui. Certains disent qu'ils ne veulent pas adopter un enfant, qu'ils ne veulent pas se marier, qu'ils sont contents d'être tolérés par leurs proches dans leur petite vie placardisée, alors qu'en fait ils ne veulent pas admettre qu'ils n'ont pas le choix, et que leur choix est un choix imposé. Soit!

Mais moi je dis ATTENTION! Le réveil risque d'être brutal. On nous fiche, on nous traite d'être inférieur, on nous parque dans des ghettos, Dieu seul sait vers quel abîme nous ménera cette pente...

Victime?

"If a black man is racist, is it okay if it's a white man's racism that made him that way?" demande Katie Melua dans sa superbe chanson Spider's Web (album Piece By Piece). Vous en pensez quoi?

(trad: "si un homme noir est raciste, est-ce acceptable si c'est le racisme d'un homme blanc qui l'a rendu ainsi?")

Euuuuuhhh...

(cette note s'auto-détruira dans quarante-huit heures)

Si je vous avoue qu'hier entre dix-neuf et vingt heures je me suis pris trois bites dans le cul, est-ce que ça fait de moi une grosse cochonne?

(en même temps ça fait tellement du bien d'être passif de temps en temps...)

Edit:
Comme vous avez pû le constater cette note n'a pas disparu au bout de quarante-huit heures. Cela voudrait-il dire que j'assume mes écrits? Ou juste que j'assume ce que je suis?

Coup de foudre du 11 novembre

Hier après-midi j'ai été au ciné voir un film qui m'a été conseillé par ma voisine de bureau, The Visitor. Sans elle je serais probablement passé à côté de ce film, parce qu'il n'a pas bénéficié de beaucoup de pub et que le sujet abordé me paraissait a priori sujet à un traitement cinématographique larmoyant. Que nenni, c'est un film plein de bonne humeur, mais aussi plein de sentiments, d'humanité, et avec des moments très émouvants (la scène où le vieux prof blanc se laisse aller à jouer du djembé avec les noirs du parc, larme à l'oeil).

Mais surtout je serais passé à côté d'un acteur qui m'a absolument subjugué: Haaz Sleiman. Vous voulez savoir de quoi rêve le Patrick pour remplir son morne quotidien? Allez donc voir ce film. Un homme beau, simple, souriant, qui vit la vie comme elle vient, ça doit bien aussi exister en vrai, non?

(désolé, je n'ai trouvé que cette photo, où il n'est pas très souriant, mais où il est quand même très agréable à regarder (mmm, ces lèvres charnues..))

38 ans!

Sur internet les gens ne vieillissent pas. Je  ne m'en rendais pas tant compte que maintenant que j'approche la quarantaine. Sur les sites de rencontre sur internet, on dépasse difficilement les quarante ans. Sauf quand on en a bien plus et que ça devient ridicule de continuer à mentir. Ainsi les gens qui sont supposés avoir mon âge quand je les vois en vrai en ont toujours un peu plus.

Je comprend mieux maintenant pourquoi on trouve que je fais jeune. Ce n'est pas que je fasse jeune, c'est juste que j'ai l'âge que je prétends avoir. J'ai 39 ans, mes photos n'ont pas dix ans, et j'ai le même âge dans ma vie réelle que dans ma vie virtuelle.

Enfin j'avais. Oui, parce que ce week-end j'ai décidé que j'avais dorénavant 38 ans sur l'écran des désirs de ces messieurs. Je sais, c'est ridicule. D'autant plus qu'en affichant 38 ans les gens penseront toujours que j'en ai 43. Peut-être que j'aurai du écrire que j'avais 35 ans?

(je ne sais pas pourquoi, mais je sens que je vais bientôt retrouver mes 39 ans, je trouve ça trop con de devoir mentir sur un truc aussi basique)

Une clope?

Home, de Ursula Meier. C'est un film que j'ai été voir sur le seul nom d'Isabelle Huppert. Il y a des noms comme ça qui me font aller voir tout et n'importe quoi. Le film dont je parle est plutôt à ranger dans la catégorie du tout et n'importe quoi, et ce n'est même pas pour en parler que j'écris cette note.

Non, si je tape sur mon clavier ce soir, c'est parce que je suis choqué par l'usage de la cigarette qui est fait sur nos écrans de cinéma. La première image que l'on voit dans ce film est celle d'une cigarette. Au bout de dix secondes on a eu au moins une dizaine de plans incluant des cigarettes qui se consumment. C'est un film sponsorisé par l'industrie du tabac?

Je ne fume pas. Et je ne pense pas que le fait de fumer soit si anodin dans notre société que ça puisse se justifier sur tous nos écrans. Je n'en suis pas à demander l'interdiction des cigarettes à l'écran, mais il m'arrive bien souvent de me demander ce que ça apporte à l'action, en quoi c'est quoi nécessaire, en quoi ce n'est pas une faiblesse du scénariste qui ne sait pas combler un temps, une image. Bref, ça me semble bien souvent supeflu. Et dans ce film j'ai fait une overdose au bout de cinq minutes.

Le cinéma serait-il le dernier refuge des vendeurs de tabac pour faire la publicité de leur poison?

Ce que je suis

Dans le Woody Allen de l'année, Scarlett Johansson, Pénélope Cruz et Javier Bardem vivent une relation passionnée à trois, une belle relation amoureuse, jusqu'au jour où Scarlett Johansson décide sans raison vraiment de tout foutre en l'air.

Elle ne sait pas pourquoi, elle ne sait pas ce qu'elle veut, mais elle sait qu'elle ne veut plus de cette relation à trois. Pénélope Cruz la traite alors d'"insatisfaite chronique" et lui dit qu'elle n'arrivera jamais à être satisfaite de ce qu'elle a, quoi que ce soit.

Je me suis dit que c'était exactement ce que j'étais, un "insatisfait chronique". Je ne sais pas ce que je veux, je rêve de plein d'idéaux, et la vie n'est jamais à la hauteur de mes idéaux, je trouve toujours un petit truc qui ne va pas pour tout envoyer balader, je ne me satisfais de rien sur le long terme. Je me suis beaucoup reconnu dans le personnage de Scarlett Johansson...

Par contre j'ai peur; est-ce qu'être un insatisfait chronique me condamnera à finir ma vie seul et détesté de tous?

(c'est bien comme titre de blog "l'insatisfait chonique", non? Quest-ce que vous en pensez? Ca vaut bien "Les carnets d'un quadra" ou "Clavardages d'un quadra", non?)

Absences

Ingrid est maintenant bien rentrée chez nous, elle est même déjà presque oubliée, ainsi va la vie dans les média. Son image a été descendue des frontons de nos mairies, les façades sont à nouveau désertées.

Mais personne n'a pris sa place. Cela veut-il dire que nous vivons dans le meilleur des mondes et qu'il n'y a plus aucun prisonnier politique, plus personne qui ne nous manque, plus personne qui ne vaille la peine qu'on ne se batte pour sa libération?

Alors tout va bien...

Borne d'écoute

Chez les grands disquaires on trouve des bornes d'écoute qui permettent d'écouter les nouveautés, dans le but de vous pousser à acheter des trucs que vous ne connaissez pas.

Natalie Dessay vient d'enregistrer un album de cantates de Bach. J'adore Natalie Dessay, j'adore les cantates de Bach, logiquement c'est le genre d'album que j'achète les yeux fermés.

Mais j'ai voulu l'écouter avant de partir avec. Bien m'en a pris. C'est absolument superbe.

Natalie Dessay a une voie superbe, légère, c'est vraiment magnifique, mais je ne reconnais plus ma cantate. Je n'y trouve plus le côté religieux, c'est devenu une belle chanson superbe, et plus une cantate qui parle de Dieu, de la vie, de la mort, de la résurrection, de la douleur, de l'espoir, de la confiance, de la béatitude...

C'était très beau, mais ça ne m'a pas du tout ému, j'ai trouvé ça trop beau, trop éloigné d'un air religieux. Y a pas à dire, ces cantates de Bach je les préfère dans d'autres interprétations.

Je n'ai pas pris le disque (que Natalie ne m'en veuille pas, j'ai déjà plein d'album d'elles et j'en achèterai d'autres, mais pas celui-là).

Yes, they did!

Ca y'est, ils l'ont fait! Barack Obama sera le prochain président américain. Le peuple américain a élu ce 4 novembre 2008 (une date à retenir?) le collège électoral qui procédera à son élection au cours de l'hiver.

Nous avons donc échappé à la médiocrité et à la bêtise des républicains belliqueux qui ne pensent qu'à dominer et éliminer leur prochain, faisant de leur pays l'endroit où il y a le plus de misère sociale et de soldats en guerre (quand on pense qu'il y a encore des gens pour qui le système américain est un idéal!!).

Un vent d'espoir s'est levé, une envie de changement, espérons maintenant que les choses iront dans le sens espéré. La tâche sera lourde, Barack Obama n'est pas un magicien et il devra faire avec les contingences de la vie réelle, un pays ruiné, le plus endetté au monde, et avec une économie en récession. Je lui souhaite bien du courage.

Et surtout j'espère qu'il arrivera au bout de son mandat. Parce que je ne peux m'empêcher de penser que nous sommes dans un pays où n'importe qui peut se promener avec une arme, un pays où des gens comme Martin Luther King ou Malcom X ont été assassinés. Bien sûr Barack Obama ne s'est pas présenté comme un président noir, mais comme le président de tous les américains. Cependant on ne peut nier que la presse a lourdement insisté sur sa couleur de peau, et que c'est probablement l'une des causes de sa victoire écrasante. Cela va t-il exacerber les questions raciales? Je ne le souhaite évidemment pas. Je rêve qu'un jour les gens puissent se regarder sans focaliser sur la couleur de peau de la personne qu'ils regardent. Mais pour l'instant ce n'est qu'un rêve...

J'ai été étonné de l'engouement suscité par ces élections américaines dans notre petit hexagone. Des jeunes qui ne se sont jamais intéressés à la politique suivaient les débats concernant ce pays si loin de nous. La question de la couleur était présente. N'y a t-il pas là aussi une leçon à retenir pour nos hommes politiques? Les gens votent quand ils se sentent représentés! Et le microcosme politique français manque cruellement de couleur...

Un moment historique?

Demain quand mon réveil sonnera, les nouvelles à la radio me diront si Barack Obama sera le nouveau président des Etats-Unis. Si tel est le cas, alors nous aurons vécu un moment historique. Si tel n'est pas le cas, nous serons restés dans la médiocrité, le conservatisme, le repli sur soi et la haine de l'autre.

Je souhaite de tout mon coeur que Barack Obama soit le prochain président des Etats-Unis.

Un samedi ordinaire...

Ma jambe va mieux, les médicaments prescrits par le médecin font des miracles, je peux à nouveau marcher en me tenant droit. J'espère juste que mon traitement fini je ne me retrouverai pas à nouveau plié en deux. Donc j'en ai profité pour sortir un peu, n'en pouvant plus d'être contraint de garder la chambre.

J'ai été marcher une petite heure hier en début d'après-midi. Je m'attendais à traverser une ville tranquille comme Paris peut l'être les dimanches de vacances scolaires, mais non, Paris était aussi plein et animé qu'un samedi ordinaire sous la pluie. Nous étions le 1er novembre pourtant, jour officiellement férié, mais tous les magasins étaient ouverts (à croire qu'il n'y a que mon médecin traitant qui ne travaille pas les jours fériés!), comme un samedi ordinaire.

Et il y avait des gens dans les magasins, qui faisaient leurs courses hebdomadaires comme tous les samedis, sans même peut-être penser qu'ils étaient en train de faire leurs achats un jour férié. Bien sûr je n'ai pas fait mes courses, ce ne serait pas cohérent avec ma volonté farouche de ne pas travailler le dimanche et les jours fériés. C'est en banalisant le travail le dimanche et les jours fériés qu'on finit par le rendre obligatoire, c'est en poussant des portes fermées qu'elles finissent par être ouvertes.

(et n'allez pas me répondre que les gens ont le choix et qu'ils sont payés double, ce n'est pas vrai partout, et ça l'est de moins en moins, on appelle ça la libérisation du travail: en gros tu acceptes ce qu'on te donne ou tu vas t'inscrire au chômage et on trouvera quelqu'un d'autre pour le faire, c'est la loi de l'offre et de la demande)

Il y avait la queue devant Chartier, je ne savais pas que c'était devenu le dernier restaurant à la mode, ça m'a un peu surpris (faire la queue pour manger un oeuf mayonnaise, franchement ça ne me passeraitpar la tête!).

En rentrant chez moi j'ai entendu que chez Air France les pilotes-stewarts-hôtesses de l'air avaient maintenant la possibilité de poursuivre leur activité jusqu'à 70 ans. On n'arrête pas la régression sociale! Vous avez envie vous de prendre un avion conduit par un grand-père de 69 ans? Vous avez envie qu'en cas d'accident votre sécurité dépende d'une mamie de 65 ans? Parfois je me demande où va le monde...

Pour information, l'âge moyen effectif des départs en retraite aujourd'hui en France est de 57,5 ans. Ce qui veut dire que déjà aujourd'hui la plupart des gens n'arrivent pas à travailler jusqu'à 60 ans, et partent en retraite avec des pensions incomplètes. Repousser insidieusement l'âge de la retraite, c'est juste appauvrir un peu plus les futurs retraités que nous sommes. Encore une porte que l'on pousse tranquillement? Aujourd'hui il n'est plus rare de trouver des retraités qui n'arrivent pas à subvenir à leurs besoins du fait d'une retraite de plus en plus ridicule, et le phénomène est en croissance régulière. Ca vous dirait de faire la manche à 60 ans?

Ca me fait penser à cette phrase d'un certain Bismark qui pour fixer l'âge le plus propice au départ en retraite avait demandé qu'elle était l'espérance moyenne de vie et avait trouvé que ce serait l'âge idéal pour partir en retraite. Après tout, pourquoi ne pas passer sa vie au travail et ne pas faire de l'ouvrier moyen une bête de somme qui se tue au travail? Ce n'est pas ma vision des choses, mais c'est peut-être la vision de certaines personnes qui nous gouvernent ou de certains patrons qui ne veulent pas côtiser pour payer des retraites.