Ils le font exprès où quoi? Le film commence par une rencontre entre Harvey Milk et celui qui allait l'accompagner pendant plusieurs années. Quel jour? La veille de son anniversaire, la veille de ses quarante ans. Et il a ce constat amer, "j'ai quarante ans et je n'ai rien fait de ma vie". Je pourrais dire la même chose, qu'ai je fait de ma vie jusqu'à présent qui vaille la peine d'être retenue?
Par contre ça a quelque chose de rassurant de voir sur un écran qu'on peut encore rencontrer à la veille de ses quarante ans quelqu'un qui sera prêt à vivre avec vous pendant de nombreuses années. Ca donne de l'espoir, il me reste encore quelques jours pour rencontrer quelqu'un qui aura envie de s'engager dans quelque chose avec moi, envie de vivre son quotidien avec moi.
Sinon le film? J'ai aimé. J'ai vécu des moments forts, des moments d'identifications intenses, des combats qui me parlent. J'ai été ému aussi, j'ai eu des larmes au coin des yeux, des larmes de bonheur, des larmes de rage, des larmes de tristesse.
J'aimerais que ce film soit montré dans toutes les écoles, dans tous les lieux d'éducations, et que tous les jeunes qui n'ont pas connu les batailles de reconnaissance de l'homosexualité aillent le voir. Est-il utile de rappeler que ce n'est qu'en 1982, sous François Mitterrand, qu'a été dépénalisée l'homosexualité en France? Est-il utile de rappeler qu'il y a encore des gens qui se suicident du fait de leur homosexualité? Est-il utile de rappeler que vivre son homosexualité au jour le jour sans se cacher n'est pas un acte anodin?
Nous ne serons vraiment égaux que le jour où être homosexuel ou hétérosexuel ne sera pas plus important que la couleur de nos cheveux. Il est évident que nous en sommes loin. Alors, on fait quoi?
Sean Penn à eu des mots très forts lorsqu'il a reçu son Oscar. Un jour une nouvelle génération sera au pouvoir. Une génération faites de personnes qui ne comprennent pas l'intolérance, une génération élevée par des parents homosexuels et qui pourra dire à ceux qui racontent que les enfants ont besoin d'un papa et d'une maman, que c'est d'éducation et d'amour que l'on a besoin, et la différence ça s'explique.
Je comptais bien aller voir se film au passage.
Rédigé par : marie | 04/03/2009 à 19:47
Je me suis rendu-compte d'exactement ce que tu écris quand je suis allé voir "Milk". Et d'une certainme ignorance sur l'histoire et la chronologie des droits homosexuels.
Finalement au-delà de la très talentueuse performance de Penn il y a ce qui est dit sur le procès de son assassin en guise d'épilogue qui m'a profondément révolté, aussi.
Rédigé par : Fab | 05/03/2009 à 00:56
et il y a peu de temps que les déportés homosexuels sont reconnus en france... C'estChirac juste avant de partir, d'ailleurs le mémorial de la déportation derrière Notre Dame les avit presque oubliés...
40 ans déjà... Je suis sûr que tu vas le trouver ton grand et bel homme, peut-être samedi soir au bal, au bal masqué ohé ohé ...
Rédigé par : nainmasque | 05/03/2009 à 11:55
Je te suis avec curiosité, et un peu d'appréhension, dans ces derniers jours de la trentaine.
Rédigé par : Pierre-Yves | 06/03/2009 à 03:54
J'ai rencontré mon chéri à 45 ans. Le grand amour depuis 3 ans. Il n'y a pas d'age pour aimer offrir et recevoir la vie. Et tu es beau comme un coeur de surcroit. Courage et patience mon Bô. Biz. (Harvey pour nous c'est cette semaine après les watchmen!).
Rédigé par : lesurfer63 | 06/03/2009 à 16:07
Harvey Milk. Ca y est on l'a vu!!
Soit dit au passage où sont les Blacks???? Passons.... c'est Darling qui parle et qui a eu la larme a l'œil durant tout le film car lui il était là bas et a réellement vécu ce qui est raconté quand il était ado. Mais passons si il veut raconter, il a qu'a parler!!
En ce qui me concerne je suis toujours autant admiratif de l’implication des Américains dans l’évolution de leur société. Comme quoi il se sente vraiment impliqué dans leur vie sociale et ne sont pas attentiste comme nous, Français qui nous contentons de si peu !
Pour reprendre un des commentaires oui il faudrait montrer ce film dans les écoles, non pas pour l’histoire mais pour donner et nous donner du courage politique. Qu’enfin nous prenons conscience que notre destin que c’est à nous de le forger et que nous devons nous impliquer en tant qu’homosexuel, dans la société.
Rédigé par : Pierre | 09/03/2009 à 10:28
>Marie. J'aimerais pouvoir croire qu'un jour la génération qui sera au pouvoir sera une génération qui n'accepte pas l'intolérance...
>Fab. Il n'y a pas si lontemps que ça un certain Christian Vanneste a été légitimé dans des propos que je ne peux pas qualifier autrement que d'homophobe. Et je te laisse regarder ce qu'on lit en ce moment à droite et à gauche à propos du statut de beau-parent dans notre beau pays
>Pierre. Où sont les blacks? J'avoue ne pas m'être posé la question, vu qu'ils n'existent pas dans mon monde homosexuel parisien actuel. Sinon je suis entièrement d'accord avec toi sur le fait que nous sommes trop attentistes et que nous manquons singulièrement de courage politique!
>Pierre-Yves. ça y'est, c'est passé; et toi, tu es prêt? Par contre moi je n'aurais pas le courage de recommencer une nouvelle vie dans un nouveau pays maintenant (même si dans ma tête c'est un rêve un peu fou)!
>Le surfer. Merci, je vais essayer d'être patient lol
Rédigé par : Patrick | 12/03/2009 à 23:37