bla bla bla

Finalement la Baltic Pride aura bien lieu. Le tribunal de Riga a rendu sa décision, la marche se déroulera bien comme prévu ce samedi à 12h. En attendant ce soir soirée avec les ambassadeurs, écrivait Christine en direct de Riga via son téléphone, mais pas celui de la France, ce qui ne surprendra personne. Un soulagement, je me rends compte tous les jours que ma condition homosexuelle peut très bien du jour au lendemain être niée, que je peux être à n’importe quel moment contraint au placard si je veux survivre, même dans ce pays patrie historique des droits de l’homme. A moins que ces droits ne concernent que l’homme hétérosexuel de préférence blanc et non musulman ? Il a fait gris sur Paris ce jour. Les saints de glace sont pourtant derrière nous. En mai fait ce qu’il te plait disait le proverbe, ça devait être dans une autre ère. J’ai entendu récemment aux infos qu’un homme de couleur s’était fait agressé dans une station service par un groupe de militant du Front de la Haine qui lui sont tombés dessus gratuitement, juste pour sa couleur de peau. Curieusement notre président ne s’est pas exprimé. Curieusement notre ministre de l’intérieur n’a rien dit. Curieusement les média ont été très discret. Un enfant qui tombe d’un balcon et qui en resort indemne reçoit plus de couverture médiatique qu’une agression raciste. N’est-ce pas désolant ? Personne n’a crié à la montée du racisme en France. Peut-être parce que les gens trouvent ça normal. Taper sur un noir ou un homosexuel ou une lesbienne serait-il une chose acceptable dans notre belle démocratie ? Cet homme qui s’est fait tabasser par des facho aurait peut-être dû déclaré qu’il était juif, au moins on en aurait entendu parler. Les saints de glace sont passés, je vais peut-être pouvoir planter mes jardinières ? J’hésite à faire pousser des tomates. Des petites tomates apéritif en alternance avec des œillets d’inde. Et puis des cornichons aussi. Ca pousse facilement les cornichons ?Mon boulot m’ennuie. En fait je travaille juste parce que je n’ai pas d’autre choix. Parfois j’ai simplement envie de disparaître, de partir un jour et ne plus jamais revenir, de recommencer une nouvelle vie. Bonjour Patrick ! Ah non, vous devez faire erreur, nous ne nous connaissons pas, je m’appelle Pierre-Emmanuel. Recommencer une nouvelle vie quelque part en province, quelque part en Bretagne, au bord de mer, qu’est-ce qui m’en empêche ?

Comments

[Rédigé par : orpheus]

Non, ce n'est pas désolant. C'est juste révoltant.
(don't worry. il y a des euphémismes que j'ai du mal à entendre. même s'ils expriment la même chose. faut parfois appeler un porc, un porc)

[Rédigé par : orpheus]

sympa, le style de ce bla bla bla.
tu m'autorises un résumé de ma semaine sur ce ton ?

[Rédigé par : Ben]

Si l'UMP de Sarkosy n'est pas capable de prendre la défense de n'importe lequel de ses concitoyens, il y a danger !
En fait, malgré les positions adoptées publiquement devant GayLib lors de la campagne, rien n'est fait pour la défense des droits des personnes homosexuelles.
Mais qu'on ne rêve pas : si chez moi (Belgique), nous avons les mêmes droits (mariage, adoption, etc.) l'homophobie ne recule pas...
A la station service, il y avait non seulement racisme mais aussi homophobie...

[Rédigé par : Hubert]

Dis-donc tu m'as l'air d'humeur bien morose Patrick...
C'est sympa la nouvelle galerie "Mes hommes se montrent" mais je regretterai un peu "It's raining men"...

Kiss :)

[Rédigé par : Patrick]

>Orpheus. Je t'autorise tout ce que tu veux. Au départ j'avais juste pas envie d'écrire quelque chose sur un truc précis, puis j'ai recommencé, et je me dit que mon blog pourait bien devenir un bla bla blog.
> Hubert. Morose? Mais non, je suis plein de projets, genre refaire mes jardinières (pour it's raining men tu dois bien être le seul à qui ça va manquer vu le peu de personnes qui allaient sur ce blog)

[Rédigé par : Patrick]

>Ben. Tu dois confondre avec une autre agression, car dans le cas présent il n'était pas question d'homophobie. Voici une dépeche de presse relatant la chose:
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Cinq militants du Front National des Alpes-Maritimes ont été condamnés mardi à 18 mois de prison, dont 15 avec sursis, par le tribunal correctionnel de Draguignan, à la suite d’une agression à caractère xénophobe commise dimanche, sur une aire d’autoroute à Vidauban, dans le Var, selon Nice-Matin.

Quatre sont sous mandat de dépôt, une femme a été remise en liberté.

Ces militants revenaient d’un meeting de Jean-Marie Le Pen à Marseille quand ils ont agressé un jeune cuisinier demeurant à Antibes.

La raison de cette agression?

Il est noir.

Ce dernier raconte son agression dans Nice Matin :

«On prenait un café devant la boutique quand ces jeunes sont descendus de leur autocar en criant "La France aux Français. Le Pen président. A mort les noirs ou les Arabes. Heil Hitler", en me regardant du coin de l'oeil. Ils se sont jetés sur moi à cinq ou six et m'ont donné des coups de poing et de pied. Un boutonneux au crâne rasé me frappait en criant "On va niquer ta mère sale arabe". J'ai essayé de me réfugier dans la boutique.»

Mais les membres du FN l’ont poursuivi dans la station-service.

La victime a pu échapper à ses agresseurs grâce à l'intervention d'un client courageux qui a cherché à le protéger, selon Nice Matin.

Témoin de l’agression, le personnel de la station a alerté les gendarmes du peloton autoroutier du Luc.

Après avoir repris la route en direction de Nice, le bus a été intercepté par les gendarmes au péage de Fréjus.

Mardi, à la fin de l’audience du tribunal de Draguignan, quatre des cinq condamnés, âgés de 20 à 26 ans, ont été écroués, précise Nice-Matin.

Le cinquième, une retraitée de 68 ans, est sortie libre.

Le mineur de 17 ans qui a participé à cette agression raciste a été placé dans un centre éducatif fermé.

Les prévenus étaient jugés en comparution immédiate pour répondre de violences ayant entraîné une incapacité de travail de huit jours, avec les circonstances aggravantes de la réunion, de l'état d'ivresse et de l'appartenance réelle ou supposée de la victime à une race ou une religion, ainsi que de complicité de violences aggravées.