Notre petit président qui veut marquer l'histoire nous a présenté sa vision d'un grand Paris qui irait jusqu'au Havre. Je pensais naïvement que les gens avaient fini par comprendre que la ville n'était pas la panacée et qu'il fallait mettre un stop à l'expansion des voitures, mais je me suis vraisemblablement trompé. Curieusement ce grand Paris ne me fait pas rêver, bien au contraire.
Moi je rêve d'un petit Paris. Un Paris qui serait limité à son périphérique. Un Paris où les voitures seraient interdites, où les transports en commun fonctionneraient jour et nuit, où les grands boulevards seraient réservés à la circulation des vélocipèdes et des bus de la ville. Une voie pour les bus, une voie pour les vélos, voilà ma rue idéale. Et si possible avec des arbres, de la verdure, de l'oxygène. Exit les taxis, les bus de touristes. Exit les voitures particulières.
Je rêve d'un Paris sans tour, où les immeubles s'arrêteraient à une taille raisonnable ne nécessitant pas l'usage d'ascenseur. Je rêve d'un Paris où ces immeubles auraient tous des cours intérieures, des terrasses sur les toits, où les maisons auraient des jardins, où le rythme des saisons serait visible.
Je rêve d'un Paris avec des commerces de quartier, sans grande surface, où les choses reprendraient une taille humaine.
Egoïste? Pas assez de place pour loger tout le monde? Et alors? Paris n'a pas à accueillir tout le monde. On peut vivre ailleurs qu'à Paris. Je ne suis pas pour l'extension indéfinie des villes, je préfère la multiplication des petites villes, qu'on garde toujours une taille humaine. Je ne comprends pas qu'on puisse imposer aux gens de faire une heure de transport matin et soir pour aller au boulot. On devrait mettre des amendes aux entreprises qui embauchent du personnel éloigné, ce serait la meilleure façon d'éviter les trop grosses concentrations, d'étaler les entreprises, de répartir les richesses sur le territoire.
Un grand Paris? Beurk!
Mettre des amendes aux entreprises qui embauchent du personnel éloigné ?
tu sais quand même qu'il y a certaines banlieues où il n'y a pas d'entreprises... où ses habitants seraient donc voués au chômage ou à déménager.
Et que faire des salariés qui choisissent de s'éloigner pour des questions financières ou de qualité de vie ? On les vire ?
même avec un plan de rénovation Comme tu le préconises dans ton dernier paragraphe, comment feraient dans l'absolu la probabilité qu'il y ait 15 pharmaciens dans un village de 500 habitants. On ouvre 15 pharmacie ?
Rédigé par : Olivier Autissier | 01/05/2009 à 13:00
>Olivier. il y a des banlieues où il n'y a pas d'entreprises. Justement, obliger les entreprises à embaucher du personnel de proximité, c'est une façon de forcer les entreprises à s'implanter dans les endroits où elles peuvent embaucher du personnel. Le personnel disponible sur place étant forcément limité, cela éviterait les concentrations d'entreprise. Par ailleurs l'idée de passer une heure dans les transports pour aller au boulot est tout de même quelque chose d'assez récent dans notre histoire. Enfin, je suis contre les grosses entreprises, je préfère la multiplication des petites entreprises.
Pour le salarié qui choisirait de déménager pour des questions financières ou de qualité de vie, je ne vois objectivement rien d'opposé à ce que son déménagement soit associé à un changement de boulot. En ce qui me concerne, mon dernier déménagement a été accompagné d'un changement de boulot, je n'envisageais pas de perdre une heure dans les transports tous les jours.
(je ne comprends pas ce que tu veux dire part les 15 pharmaciens dans un village de 500 habitants????)
Rédigé par : Patrick | 01/05/2009 à 13:43
Ben suppose qu'il y ait quinze pharmaciens diplômés dans une petit village. Comment feraient-ils pour tous travailler sur place ? Ou 15 boulangers, je ne suis pas sectaire ;)
Rédigé par : Olivier Autissier | 01/05/2009 à 14:05
>Olivier. Quelle question! Qu'est-ce qu'ils font aujourd'hui? Je crois que la loi de l'offre et de la demande sera toujours la même (et je ne vois pas vraiment le rapport avec ce que j'ai écrit), on travaille où il y a du travail pour soi
Rédigé par : Patrick | 01/05/2009 à 14:11
ta ville est une ville où les personnes avec enfants, poussettes, sacs et bébé, les handicapés et les vieux sont coincés... car pour eux, à moins d'être condamnés aux rdc, impossible de se passer d'ascenseurs, et quand ils sont chargés de voitures ou de taxi...
Mais ton principe, si tu le rends moins intégriste, a quelque chose de très séduisant, je l'avoue très volontiers ! N'oublie pas juste que tout le monde n'est pas un célibataire en pleine santé (malgré ton dos qui je l'espère va mieux) et sans enfants...
Rédigé par : marie | 01/05/2009 à 20:13
Tu ne vois pas le rapport ? C'est simplement qu'ils ne pourront jamais travailler près de chez eux, tiens !
Rédigé par : Olivier Autissier | 01/05/2009 à 22:02
>Marie. Ton commentaire me ferait presque passer pour quelqu'un de sectaire. Avant j'habitais en haut d'un immeuble de quatre étages sans ascenseur, mes voisins avaient deux jeunes enfants, il y avait une mamie au troisième... et tout le monde avait l'air de réussir à vivre normalement malgré l'absence d'ascenseur. Comment faisait-on quand l'ascenseur n'avait pas été inventé?
(et mon dos m'ennuie toujours, il me faudra vraisemblablement des mois pour l'oublier)
Rédigé par : Patrick | 01/05/2009 à 22:11
>Olivier. Je ne comprends toujours pas. Dans la vie réelle d'aujourd'hui (sans parler de ma vision de la ville), quand dans un village il y a 15 boulangers, ce n'est pas pour autant qu'ils peuvent travailler à côté de chez eux. Je ne connais aucune village où il y a 15 boulangeries. Et si d'aventure ils voulaient aller travailler ailleurs tout en vivant tous les 15 dans le même village, il ne pourait être que bénfique pour leur "qualité de vie" qu'ils déménagent pour se rapprocher de leur lieu de travail
Rédigé par : Patrick | 01/05/2009 à 22:19
Moi non plus je n'en connais pas :).
Le déménagement n'est pas chose aisée toujours, et pas seulement par ses charges financières. Il y a des tas de raisons où le déménagement est difficile. Parfois, il y a des couples, les deux travaillent. Et pas forcément au même endroit. Qui déménage dans ce cas ?
L'échange pourrait être sans fin. Nous le referons peut-être de vive voix, ça sera plus simple.
Rédigé par : Olivier Autissier | 01/05/2009 à 23:39
>Olivier. Je constate qu'effectivement pour toi déménager semble être quelque chose de très important. Vu la vie que j'ai eue (jamais plus de trois quatre ans au même endroit) c'est quelque chose que j'ai du mal à appréhender, même si je peux imaginer que ça existe. Dans la vie réelle d'aujourd'hui pourtant, ces questions de déménagement se posent déjà, et je pense que c'est surtout dü justement à la concentration des activités au même endroit. aujourd'hui on est presque obligé d'aller à la ville pour trouver du boulot. Si demain l'activité professionnelle n'était pas concentrée dans les villes, peut être que ces exodes ne seraient plus nécessaires. Après tout il fut un temps où tout le monde trouvait à travailler à proximité de chez soi...
Rédigé par : Patrick | 01/05/2009 à 23:56
Patrick, tu parles comme si les entreprises etaient a la disposition des gens pour leur offrir un travail. Les gens sont la pour offrir leurs talents aux entreprises en echange d'une paie.
Rédigé par : Franciscain | 02/05/2009 à 06:35
Pour moi non, j'ai une vingtaine d'adresses à mon actif depuis que je suis parti de chez moi, même si j'ai envie de me poser désormais. Mais pour beaucoup de gens, ça l'est.
Rédigé par : Olivier Autissier | 02/05/2009 à 07:42
>Franciscain. Je parle comme ça? En même temps l'entreprise a autant besoin de travailleurs que les travailleurs de boulot, elle a donc tout intérêt à s'installer où il y a des gens prêts à travailler si elle veut pouvoir fonctionner. Aucun patron n'aurait l'idée saugrenue d'aller s'installer dans un désert je pense.
Rédigé par : Patrick | 02/05/2009 à 08:43
Patrick, d'accord avec toi sur ton dernier commentaire.
Rédigé par : Franciscain | 02/05/2009 à 19:29