Voici un article trouvé sur le site de têtu ce lundi 29 juin concernant les incidents de la fin de la Marche des Fiertés hier:
Gay pride: entre les Panthères roses et Gaylib, la guerre continue
Des militants des Panthères roses et d'autres associations ont bloqué le char de Gaylib, samedi à la Marche des fiertés. L'affrontement a dégénéré et, aujourd'hui, accusations et menaces de plainte fusent.
Cette année encore, Gaylib, mouvement affilié à l'UMP, aura vécu une gay pride agitée. Samedi, son char a été bloqué pendant presque deux heures sur le boulevard Henri IV, peu avant la place de la Bastille, point d'arrivée du cortège. Pour l'empêcher de passer, des dizaines de militants des Panthères roses et d'autres associations de gauche se sont allongés par terre. Leur mot d'ordre n'a pas changé: un mouvement solidaire d'un «gouvernement et d'un parti homophobes» n'a pas sa place à la marche des fiertés.
Intervention musclée
« Nous avons été victimes d'une agression scandaleuse, estime aujourd'hui Stéphane Dassé, porte-parole de Gaylib. C'est une atteinte à notre liberté d'expression, à notre droit de manifestation et à la démocratie ».
Après une heure et demi de face à face entre les deux camps, la situation a dégénéré. Des policiers en civil sont intervenus pour disperser les bloqueurs. Et l'intervention aurait été particulièrement musclée: «Deux personnes, une femme noire et un homme d'origine maghrébine, ont été frappées et plaqués au sol. Un homme qui essayait de les séparer a reçu un grand coup dans la figure. Ensuite, les deux personnes victimes de violence ont eu droit à un contrôle d'identité», racontent les Panthères roses. Mais le déroulé exact des événements reste difficile à établir. «C'était un moment de confusion», admet l'association. Du côté de Gaylib, on estime que «la police a fait son travail».
«Diffamation»
Peu après, à la demande de l'Inter LGBT, Gaylib a dû quitter le cortège, pour laisser les chars suivants rejoindre la Bastille.
Dans un communiqué diffusé hier, les Panthères roses dénoncent une agression raciste, et se disent choquées et «indignées par la violence qui s'est exprimée à la marche des fiertés, du fait de la présence d‘un parti méprisant et violent contre les trans, les gouines et les pédés.» Gaylib déplore également cette altercation, et ne compte pas en rester là. «Les accusations des Panthères roses sont inadmissibles et ne resteront pas sans suite, prévient Stéphane Dassé. Nous n'excluons pas le dépôt d'une plainte pour diffamation.»
NDLR: je découvre en lisant ce texte que ce sont donc des policiers en civil qui sont intervenus pour rétablir l'ordre. Je suis effaré de lire que Gaylib estime que "la police a fait son travail". Je ne comprends pas que les policiers utilisent la violence pour faire leur travail, et je ne comprends pas non plus qu'ils ne puissent pas agir en tenue officielle mais en civil alors qu'il y avait des forces de l'ordre en tenue pas très loin. Malheureusement ce n'est pas la première fois que je lis que des incidents violents ont eu lieu dans des manifestations et mettant en cause des policiers en civil. Quant à la stigmatisation des gens d'origine ethnique visible, il suffit d'ouvrir les yeux pour la constater. La démocratie va mal dans mon pays...
Stop à la lesbophobie!
Communiqué de presse mardi 16 juin 2009
Segré (Maine et Loire) : un couple de lesbiennes insulté et pris pour cible par un groupe de jeunes
L'association Quazar d'Angers dénonce l'impéritie des pouvoirs publics et de la gendarmerie
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Deux lesbiennes du centre-ville de Segré (Maine-et-Loire) sont victimes depuis de nombreux mois d'insultes lesbophobes de la part d'un groupe d'une vingtaine de jeunes entre 17 et 21 ans.
A deux reprises, l'un d'entre eux a tiré en leur direction avec des balles à blanc.
Les deux jeunes femmes, Jessica 24 ans et Virginie 28 ans, font face depuis la semaine dernière à une nouvelle montée en puissance des agressions avec courage et détermination.
Quazar leur apporte tout son soutien et dénonce avec la plus grande véhémence l'inaction des pouvoirs publics et de la gendarmerie locale pour faire cesser ces agressions à caractère répété.
Les faits sont consternants
Le 15 mai 2008, un jeune qui avait proféré des propos lesbophobes n'avait pas été poursuivi.
Le 30 août 2008, un jeune les a menacé physiquement. Après un dépôt de plainte, il a écopé d'un mois de prison avec sursis et de 200 € de dommages et intérêts. Le même soir un autre jeune a tiré en leur direction avec des balles à blanc.
Il y a quinze jours, les jeunes femmes ont été insultées dans un commerce par une partie de ces jeunes.
Mardi 2 juin dernier, la voiture de Virginie a été rayée intentionnellement.
Vendredi 5 juin, un des jeunes a pénétré dans le domicile des deux jeunes femmes alors qu'elles étaient chez elles, leur causant une grande frayeur. Elles ont porté plainte pour violation de domicile.
Dans la nuit de vendredi au samedi 6 juin, cette bande de jeunes les a insultées sous leur fenêtre depuis la voie publique sans qu'aucun voisin ne s'y oppose.
Au cri de «Bande de sales gouines, descendez!», «Vient sucer ma queue», «Je vais te la mettre dans le cul, tu vas aimer» les deux jeunes femmes ont enduré ces propos pendant des heures alors qu'elles disent avoir ont fait appel à la gendarmerie qui était présente à quelques mètres et qui n'est pas intervenue.
Entre samedi et dimanche derniers, les deux jeunes femmes ont porté plainte pas moins de quatre fois, pour violation de domicile, menaces avec arme, injures discriminatoires, et jet de détritus.
Jeudi 11 juin, Jessica et Virginie ont rencontré Laurent Olivier, sous-préfet de Segré, en présence du capitaine de gendarmerie qui leur ont assuré « avoir un oeil sur le dossier ». Mais à la question des deux jeunes femmes, de savoir quand le calme reviendrait dans notre rue, le sous-préfet leur a déclaré ne rien pouvoir faire car c'était un lieu public !
Depuis les événements d'août 2008, Jessica et Virginie avaient écrit à leur maire sans obtenir de réponse de sa part. Gilles Grimaud s'est enfin décidé à recevoir les deux jeunes femmes maintenant que l'affaire s'ébruite dans la presse locale.
Non, Segré n'est pas une zone de non-droit !
L'attitude laxiste des pouvoirs publics locaux et de la gendarmerie depuis des mois a encouragé cette bande de jeunes à commettre ces attaques inqualifiables envers la dignité de deux citoyennes de Segré en raison de leur orientation sexuelle.
L'impéritie des pouvoirs publics et de la gendarmerie de Segré a conduit à renforcer le sentiment d'impunité des ces jeunes lesbophobes, qui se comportent comme de jeunes mâles sexistes, dominateurs et insultants envers les femmes.
Quazar exige des mesures de protection immédiates des forces de l'ordre nationales et municipales en faveur des deux jeunes lesbiennes de Segré, la poursuite sans faillir de ces jeunes et des mesures éducatives et répressives exemplaires envers ces jeunes lesbophobes à qui il est plus que temps d'apprendre le respect et l'égalité des droits des femmes et des lesbiennes.
N'attendons pas que ces jeunes, pour qui le sexe est un enjeu de domination, soient les futurs maris qui insultent et battent les femmes. Rappelons qu'en France, tous les trois jours, une femme meurt sous les coups de son mari ou de son compagnon. N'attendons pas un drame pour agir !
Le sexisme et la lesbophobie, au même titre que toutes les autres discriminations sont des fléaux sociaux qui ne passeront pas à Segré !
Aussi, Quazar, Centre lesbien, gay, bi et trans d'Angers, association de lutte contre les discriminations liées à l'orientation sexuelle et l'identité de genre, appelle toutes les citoyennes, les citoyens, les partis, les syndicats, les associations LGBT et de femmes, à signer la pétition de soutien en rejoignant Jessica et Virginie dans leur courageux combat quotidien contre le sexisme et la lesbophobie.
Signez la pétition de soutien à Jessica et Virgine ici
Stéphane Corbin, président de Quazar
http://assoquazar.free.fr/
17/06/2009 dans Sans commentaire | Lien permanent | Commentaires (3)