Chocolat ou café?

Un oeuf!?

Halloween! J'avais complètement oublié que ça existait ce truc...

Un enfant a sonné à ma porte ce soir. Je lui ai dit que je n'avais pas de bonbons (bah oui, chez moi il n'y a jamais de bonbons, je n'en mange pas) il m'a demandé un oeuf. Donc je lui ai donné un oeuf. C'est une nouvelle tradition?

Euh...

Vendredi soir. Un peu crevé, j'ai dormi deux heures en rentrant du boulot, la fin de ma grippe. Réveil prévu le samedi matin à huit heures pour aller courir à Boulogne, mais j'avais promis à un copain pas vu depuis longtemps de sortir ce soir. Alors nous avons été boire un verre dans le marais avant d'aller danser au Tango. Si si. En fait je n'y étais pas retourné depuis... depuis... depuis.

(c'est peut être moi qui vire intégriste, mais voir des couples hétéros se rouler des pelles sur la piste de danse d'une boîte homo ça me fait toujours bizarre. Parce que le contraire n'est pas possible)

Rodolphe

Je ne sais pas pourquoi, mais je n'arrivais pas à m'y faire à ce Rodolphe. Le teint vert qui me mettait mal à l'aise? Les cheveux rouges? Un oeil trop rapproché?

Alors je lui ai donné une seconde chance. Il a perdu son teint malade pour des couleurs plus bronzées, le fond bleu-froid qui l'entourait est devenu plus jovial. Est-ce que c'est mieux ainsi? En tout cas ce n'est pas pire...

les bons comptes

Petites courses ce soir en rentrant du boulot au supermarché du coin, juste deux trois bricoles. Passage en caisse, huit euros vingt-cinq. Je donne un billet de dix. Elle le prend, sort sa monnaie, ferme sa caisse, et puis.

Et puis blanc, elle s'arrête. Au moins cinq secondes. Puis me tend ma monnaie. D'instinct je sais qu'il y a quelque chose, que soit elle m'a donné une fausse pièce, soit le compte n'y est pas. Je prends la monnaie, sort du magasin, fais dix pas, et regarde ce que j'ai dans la main. Soixante quinze centimes. Effectivement le compte n'y est pas.

Je retourne sur mes pas et retourne à la caisse, et lui montre ce qu'elle m'a rendu. Elle ne regarde même pas. Elle sait qu'il manque un euro et me le donne sans rien dire. C'est juste qu'elle avait déjà fermé sa caisse et qu'elle ne pouvait pas la rouvrir avant le passage du prochain client (à moins d'appeler sa responsable, et ça elle n'en avait apparement pas envie). Et puis, pourquoi être honnête quand on peut s'en passer?

C'est dit!

Jean-Sébastien Bach. En français on prononce "baque".

En allemand ça donne Johann Sebastian Bach, et ça se prononce "bârrrrrrrr" avec un r qui roule et ronfle.

Curieusement il y a des gens qui en français ne peuvent s'empêcher de prononcer "bârrr", histoire de nous montrer qu'ils ont été à l'école (?). Je n'y peux rien: ça m'agace. Fortement.

(je n'ai encore entendu personne dire "louli" en parlant du compositeur Jean-Baptiste Lully, mais peut-être entendrais-je un jour un "érudit" qui se souviendrait que le monsieur venait d'Italie et se nommait Gian-Battista Lulli ?)

1999 - 2009

Parfois quand je regarde des vieux dessins je me demande à quoi ils ressembleraient si je les peignais aujourd'hui. J'ai maintenant un début de réponse avec le dessin ci-dessous. La première version est de 1999, la seconde de la semaine dernière.

Bulletins de santé

Mes fièvres sont souvent nocturnes. Donc ette nuit j'ai eu chaud. Puis j'ai eu froid. Des frissons. Trop chaud à nouveau. Mais l'essentiel c'est que ce matin je me suis réveillé en meilleure forme. Sans fièvre. L'effet des clémentines, jus de citrons et kiwis ingurgités la veille? Ou l'effet de la vodka dans le thé ou du whysky dans le café? Je ne sais pas, et je m'en moque un peu, du moment que ça va mieux. Bon je suis toujours un peu fatigué, les voies respiratoires ne sont pas complètement libérées, mais je suis certain que demain je me porterai comme un charme. Même que j'irai au boulot. Parce que oui, aujourd'hui je suis resté à la maison. Il faut bien que ça serve à quelque chose d'avoir des RTT!

Je vais bien, par contre je ne sais pas si je peux en dire autant de mon chat. Elle ne dit rien, mais elle ne mange plus (ou alors vraiment trois croquettes par jour). Combien de temps un chat peut tenir sans manger? Tous les jours je change sa gamelle, je vide dans la poubelle ce que j'ai mis la veille, une petite larme à l'oeil. Marie-Charlotte aurait-elle décidé d'en finir? Elle dort. Je ne la vois même plus. Parfois je regarde sous le lit pour vérifier qu'elle est toujours là, toujours vivante. Elle me regarde mais ne bouge pas. Je ne la vois que la nuit quand elle monte sur le lit pour dormir à mes pieds. Mais le matin quand je me réveille bien souvent elle est déjà redescendue sur le lit. Il est loin le temps où elle me suivait partout dans l'appartement. La vétérinaire m'avait bien dit qu'elle risquait de ne pas passer l'année, je vais finir par le croire. Pourtant un ami venu à la maison hier m'a dit que ça ne se voyait vraiment pas qu'elle était malade, mais le fait est qu'elle meurt à petit feu.

Mais bon, il faut bien continuer à vivre. Un petit coup de Billy Idol à fond ça devrait le faire pour me rebooster, non? Oui, j'écoute des vieilleries aujourd'hui. C'est la faute d'Olivier qui nous a avoué écouter un petit bout de Kim Wilde assez régulièrement le matin. Et comme je suis facilement influencé, j'ai écouté du Kim Wilde cet après-midi, du Bonnie Tyler, du Alison Moyet... et du Billy Idol. Yeah!

On nous aime!

Parfois dans le flot des nouvelles qui m'atteignent il arrive que certaines ne soient pas négatives. Ainsi le communniqué de presse ci-dessous, reçu du Centre LGBT

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Des représentants de l’ILGA-Europe reçus par le président de la RépubliqueMaltais.
Il condamne la discrimination et souligne l’importance de l’amour.

Malte, le 27 octobre 2009

La conférence annuelle de la fédération européenne, l’ ILGA-Europe, se tient jusqu’à la fin de la semaine, cette année à Malte. Elle a pour thème cette année : « Surmonter les barrières culturelles et religieuses pour l’égalité des droits ».

Ce mardi, à l’initiative du Mouvement Maltais pour les Doits des Homosexuels, des représentants du Bureau exécutif et des salariés de l’association ont rencontré le président Maltais, son excellence le Dr George Abela.

La rencontre a eu lieu au Palais présidentiel, dans une ambiance chaleureuse et c’est la première fois qu’un chef d’état rencontre des représentants de la Fédération Européenne LGBT lors de sa Conférence annuelle.

Le président élu il y a six mois, a insisté sur l’importance de l’information et de l’éducation pour lutter contre les discriminations et accepter les différences.

Il considère que Malte a progressé dans son acceptation des personnes homosexuelles. Il a souligné l’importance des législations contre les discriminations dans le domaine du travail et considère que l’appartenance à l’Union Européenne favorise une plus grande acceptation de la diversité.

Interrogé sur le thème de la conférence, il a répondu qu’il croyait que l’amour est la plus importante des valeurs et que les valeurs ne se mesurent pas en fonction de l’orientation sexuelle.

Christine Le Doaré,
Présidente Centre LGBT Paris IdF

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Je crois que je vous ai déjà dit que j'avais adoré mon cours séjour à Malte l'an dernier?

Vogue

 Je ne suis pas un lecteur de magazines de mode, je ne suis pas un lecteur habitué de Vogue Magazine (j'en ai peut-être feuilleté une dizaine dans toute ma vie, et j'ai juste trouvé que c'était un truc plein de pub). Pourtant quand j'entends cette controverse je ne peux m'empêcher de me sentir concerné. C'est quoi la controverse? Regardez les photos!

Vous y voyez quoi? En fait ces photos sont celles d'une mannequin blanche (Lara Stone) qu'on a pris la peine de recouvrir de maquillage pour la transformer en mannequin noire. Là on sent tout de suite un petit malaise. Si on veut une mannequin noire, pourquoi ne pas prendre une mannequin noire? Il y a plein sur le marché. Sauf que les mannequins noires, apparemment on ne les voit pas dans les pages de Vogue France.

Je ne vais pas m'étaler plus sur le sujet, tout le monde sait qu'en France les noirs sont encore des citoyens de seconde zone, je vous mets juste un petit lien à lire. Si vous voulez en savoir plus sur cette controverse, je pense que vous saurez trouver sur le net ce que vous cherchez.

J - un mois

27 octobre, dans un mois ce sera le 27 novembre. Et que se passe t-il dans la vie du Patrick le 27 novembre? Oui bravo (il y en a au moins quelques uns qui suivent!), le 27 novembre j'expose.

A la maison. En fait ce sera la troisième fois que je fais ça, même si la précédente remonte à un petit bout de temps (décembre 2000 d'après mon livre d'or). Disons que j'avais beaucoup moins pris le temps de dessiner depuis, et que le virus est revenu cette année. Et forcément quand on crée on a envie de montrer ce qu'on fait aux autres, on n'a pas forcément envie de tout entasser pour soi.

Alors voilà, le week-end des 27-28-29 novembre j'expose. Vernissage le vendredi 27 novembre à partir de 19 heures pour ceux qui auront eu l'info (dont vous), et porte ouverte le samedi et le dimanche au tout venant de 15h à 18h. C'est noté dans votre agenda?

(moi je connais des non-parisiens qui vont regretter de ne pas être à Paris ce week-end... surtout que les prix risquent d'être bradés, on pourra partir de chez moi avec un truc à dix euros, et rien ne devrait dépasser la centaine. VOus avez pensé à vos cadeaux de Noël?)

grippé?

Hier après-midi mon nez a décidé qu'il était temps de couler. Alors il a coulé. Encore et encore. Pas de fièvre cependant, juste le nez qui coule. Un simple refroidissement me suis-je dit, voilà ce que c'est que de courir en t-shirt au mois d'octobre sous prétexte qu'il fait doux, voilà ce que c'est que de faire du vélo sans manteau parce que l'air semble agréable. Sauf que. Sauf que j'étais quand même bien fatigué hier soir, et que je me suis couché bien avant minuit. Mais j'avais l'espoir que les tasses de thé à la vodka feraient leur effet pendant la nuit.

Ce matin j'ai été au boulot. J'ai vite compris que c'était une erreur, j'ai posé mon après-midi et je suis rentré me coucher. Parce qu'aujourd'hui, petite nouveauté, je suis fiévreux et courbattu. J'ai essayé de prendre rendez-vous avec mon médecin traitant, mais la secrétaire n'avait rien à me proposer avant samedi. Je n'ai pas insisté, ça ne sert à rien d'insister avec une secrétaire, j'ai dit bonsoir et j'ai raccroché. J'ai re-bu une tasse de café au whisky et j'ai fait une petite sieste.

Dans l'immédiat la seule question que je me pose c'est "vais-je aller au boulot demain?". On verra au réveil...

fille ou garçon, la différence

Qu'est-ce qui fait la différence entre un visage de fille ou un visage de garçon? Est-ce qu'un visage est forcément sexué? Tout le monde sait bien que quand un homme se maquille en fille, on voit toujours que c'est un homme. De même quand une fille porte une fausse moustache ou une fausse barbe, on devine quand même que c'est une fille? Mais qu'est-ce qui fait la différence?

Par exemple le dessin ci-contre à gauche; est-ce un garçon ou une fille? Et pourquoi?

Parfois quand je dessine, j'arrive à des obstacles; je regarde mon portrait, je pense avoir dessiné un garçon, et je me dis, zut on dirait une fille, pourquoi? Et surtout comment faire pour le rendre plus masculin?

Pourquoi quand on voit une fille on sait que c'est une fille, et quand on voit un garçon on sait que c'est un garçon? (même s'il arrive parfois qu'on ne sache pas, et du coup ça devient très troublant).

Autre exemple, le portrait à droite. C'est une fille ou un garçon? Les cheveux sont longs, mais ça ne veut rien dire...

Quand on me dit que je ressemble à ma mère et qu'on dit à ma soeur qu'elle a les traits de mon père, est-ce que ça veut dire que nous sommes des anomalies?

Six tours au Luxembourg

Jogging dans les jardins du Luxembourg ce dimanche matin. Cet homme qui me regarde avec un superbe sourire, comme s'il pensait que j'allais m'arrêter pour lui faire la conversation. Au deuxième tour il est toujours là, avec le même regard gourmand. Au troisième tour encore. Je le regarde, mais c'est tout, je continue à courir. Ca lui va bien cette barbe de dix jours. Il ne l'avait pas avant. Quatrième tour. C'est amusant que cet homme se souvienne encore de moi. Il vieillit bien en fait. Cinquième tour. S'il me reconnait, c'est peut-être que je me conserve bien moi aussi. C'était il y a combien de temps déjà? Je ne sais plus, mais c'était un été avant que je déménage, donc en 2004 au plus tard. Sixième et dernier tour, parce que tourner en rond dans les jardins du Luxembourg c'est un peu monotone. Et parce que six tours à dix minutes du tour ça fait une heure de jogging, et au bout d'une heure les autres membres du club sont déjà en train de commencer les étirements. Il était encore dans les parages quand j'ai rejoint le cercle de coureurs qui s'étiraient. Mais il n'a pas approché, voyant que j'étais en groupe. C'est un réflexe normal pour un homme qui vit caché, non? Quand nous nous étions croisés je l'avais aimé, mais je m'étais vite rendu compte qu'il n'était pas libre. A l'époque je croyais encore au grand amour, je voulais ma moitié à moi, j'avais mis fin à cette relation sans issue. Je ne suis pas un amant que l'on cache. Alors pourquoi cinq-six-sept ans plus tard prendre la peine de s'arrêter pour bavarder? Parfois j'aime bien me conduire en mal-aimable... 

beignets de soja

Une boule de soja de la taille d'une noix roulée dans une épaisse couche de pâte de riz, recouverte ensuite de graines de sésame, et plongée dans l'huile bouillante. Voilà le genre de gourmandise que je ne trouve pas dans mon quartier, ni dans beaucoup de quartiers où je vaque. Mais cet après-midi j'ai été dans le 13ème, et sur le chemin du retour je suis passé dans l'unique patisserie chinoise que je connaisse où on trouve cette gourmandise. D'ailleurs j'ai été très gourmand, j'ai prix deux beignets (mais bon, les boules ça va toujours par deux, non?!).

Je ne vais pas souvent dans le 13ème arrondissement. En fait je traverse rarement la Seine. Je l'ai traversée cet après-midi pour aller voir un homme avec qui j'avais bavardé sur internet et par téléphone. Quand je l'ai vu, je me suis dit que nous nous étions déjà vu, sans trop savoir où (si les photos qui étaient sur son profil internet n'avaient pas dix ans je m'en serais probablement aperçu avant, mais bon...). Nous bavardions depuis une bonne demi-heure quand je lui ai posé la question. Au début ça ne lui disait rien, puis ça l'a interrogé, puis il a trouvé: nous nous étions rencontrés au Dépôt (boîte de cul). Curieusement ça l'a complètement refroidi, lui qui me la jouait "je cherche une relation stable" n'a pas supporté le souvenir d'avoir déjà eu ma bite dans son cul. Ca a jeté un froid. Peu de temps après j'étais sorti de chez lui. C'est curieux ces gens qui n'assument pas ce qu'ils sont...!

fils de...

Pendant toute mon enfance j'ai été le fils de.

Toute ma révolte adolescente a constitué à vouloir exister par moi même, à effacer toute ressemblance avec. Je n'ai pas voulu marcher dans les traces toutes prêtes et devenir ingénieur en aéronautique comme mes deux frères. Parfois il m'arrive de me dire que c'était un peu puéril, mais au final je suis assez content d'être devenu ce que je suis devenu.

Le plus amusant, c'est qu'en fait plus je vieillis plus je suis fier de mon père. Je suis épaté par ce qu'il a fait, sa volonté, son savoir, sa curiosité scientifique, son humanité, sa sagesse... bref je suis très fier de mon papa.

Et même si j'ai voulu exister par moi-même, je suis content de l'éducation et des principes que j'ai reçus, ils me servent tous les jours de ma vie.

Le gang des nounous

C'est un truc que j'ai remarqué il n'y a pas très longtemps; dans mon quartier il y a un gang des nounous.

Un jour je croisais une mama africaine qui poussait un poussette avec petit enfant blond comme les blés.

Puis une autre.

Et encore une troisième.

Apparemment c'est la grande mode dans le dix-huitième d'avoir une nounou africaine (à moins que ce ne soit une sordide question financière?). Et quand je parle de gang, c'est que toutes ces nounous ont l'air de se connaître. Elles s'interpellent d'un trottoir à l'autre et se donnent rendez-vous au square tous les après-midis.

Et puis l'autre matin, après avoir rencontré deux trois poussettes de petits blondinets poussés par des nounous colorés, j'ai croisé une mamie de couleur blanche avec dans sa poussette un enfant ...noir!

J'ai trouvé que c'était un clin d'oeil amusant...

(je pense que cette note est à ranger dans la catégorie futile, donc une note qu'il vous est possible de commenter - sourire)

hébreu

Si vous suivez ce blog depuis quelques années, vous avez peut-être remarqué que je vais souvent voir des films étrangers et que j'ai tendance à apprécier les films qui nous viennent du moyen-orient, et plus particulièrement d'Israël. Je ne sais pas pourquoi, mais j'aime l'hébreu. C'est une langue que je ne comprends pas (à part shalom et mazeltof le reste pour moi c'est de ...l'hébreu!) mais c'est une langue qui m'émeut, c'est une langue qui respire la sensualité. Je me suis dit que j'aimerais bien apprendre cette langue, mais elle est tellement associée à une religion que je me suis demandé s'il était possible d'apprendre la langue sans être juif ou vouloir le devenir. Vous en pensez quoi?

(d'ailleurs mon rêve le plus fou serait de vivre avec un homme qui me parlerait en hébreu, mais ça me paraît fort peu possible)

Quelques films

... que j'ai vus récemment et sur lesquels je n'ai encore rien dit.

Il y a eu Je suis heureux que tu sois vivante, un bien long titre pour un film. Une petite claque. Un film avec des acteurs que j'ai trouvés magnifiquement bien dans leur rôle, on a presque l'impression qu'ils ne jouent pas mais qu'ils sont leur rôle. Un film très émouvant, un film de détresses qui ne se comprennent pas, qui se croisent et qui se heurtent. La détresse du père adoptif, la détresse de la mère adoptive, la détresse du fils adopté, des personnages qui se heurtent. Et puis l'amour inconditionnel de cette mère incapable d'avoir des enfants qui aiment ceux qu'elle a adoptés de toute sa force, de tout son être, amour bafoué par la révolte de l'enfant adopté. Un film dur, où j'ai souvent eu l'oeil humide, un beau film.

Dans un genre totalement différent, il y a eu Mademoiselle Chambon, un film artificiel, basé sur la rencontre de deux mondes qu'on nous présente comme fortement incompatibles. Le film commence par une scène où on veut nous faire croire que le prolétariat est complètement inculte et incapable de faire comprendre à un enfant ce qu'est un complèment d'objet. Je n'ai pas réussi à le croire. De fait je n'ai pas réussi à trouver le film crédible. Oui elle est belle mademoiselle Chambon, forcément puisque c'est Sandrine Kiberlain qui l'interprète, mais nous fait croire que le fait qu'elle joue du violon suffit à la caractériser comme étant d'une catégorie sociale inaccessible pour l'ouvrier de base me semble un postulat un peu bancal. Le film est plein de clichés, trop de clichés. C'est dommage, parce que l'histoire est bien jouée et aurait pû être intéressante. Mais là au final ça laisse juste l'envie de marquer sur la copie: "de bonnes idées, mais à refaire".

Enfin il y a eu L'affaire Farewell, le film du moment à avoir reçu le label des spectateurs UGC. Ne me demandez pas comment est attribué ce label ou ce qu'il représente, je n'en sais fichtrement rien. Peut-être que ça veut juste dire que c'est un film grand public, susceptible de plaire au plus grand nombre. Effectivement ce film aurait du mal à déplaire, et c'est du grand public, de la ré-écriture de la "grande" histoire pour la mettre au service des "petites" gens. Un film éducatif? En tout cas ce n'est certainement pas le grand film du moment qu'il faut absolument voir. Une petite satisfaction cependant, j'ai constaté avec ravissement qu'il me restait des bribes des quelques cours d'initiation au russe que j'avais pris du temps où je m'ennuyais sur les bancs de la fac.

En fait, il y a quoi d'intéressant en ce moment à voir au ciné?

Constat

C'est officiel, nous sommes entrés dans la période de l'année où il faut se mettre de la crème sur le visage et sur les mains, du baume sur les lèvres. Quoi? Vous en mettez toute l'année?

Pourquoi on me dit jamais tout?

Hips

C'était la fin du samedi après-midi, dans un quartier très animé, le 18ème populaire, au croisement des boulevards Ordener et Ornano, un carrefour toujours surchargé.

Sur le bord du trottoir un homme manifestement ivre essayait difficilement de trouver son équilibre pour ne pas tomber. Il se tenait cramponné à un poteau. Puis le feu passa au rouge, au vert pour les piétons. Il se lança sur le passage, bien raide, de la raideur de ceux qui ont besoin de se concentrer pour se tenir droit, mais avec une trajectoire néanmoins oblique. J'ai senti le moment où il allait se vautrer au milieu de la rue. Machinalement j'ai fait demi-tour et je l'ai attrapé fermement par le bras pour le mener à bon port de l'autre côté de la rue. Il m'a dit merci avec une émotion qui m'a fait réaliser que ce n'était pas tout les jours qu'on l'aidait à traverser la route. J'ai continué mon chemin, ne pensant avoir rien fait d'extra-ordinaire, et c'est après que je m'en suis rendu compte, et je me suis fait la réflexion qu'il n'était pas certain qu'au prochain carrefour il trouve quelqu'un pour lui faire passer la route, parce que j'ai l'impression que les gens trouvent plus normal de regarder un ivrogne se prendre une gamelle que de l'aider à traverser la route. Après tout, vous en voyez encore beaucoup vous des gens qui aident les personnes âgées à traverser les boulevards? Moi j'ai l'impression que c'est une espèce en voie de disparition.