Ce samedi 10 octobre 2009 à 14h c'est le départ de la marche Existrans (départ 14h métro Jourdain, rue de Belleville puis rue du Faubourg du Temple jusqu'à République), la marche des trans, des intersexuéEs et de ceux qui les soutiennent, une marche de lutte pour lutter contre la transphobie sociétale et institutionnelle et également une marche revendicatrice.
Vous trouverez toutes les infos nécessaires sur le site www.existrans.org et pour ceux qui auraient la paresse de cliquer, voici ci-dessous un communiqué de presse. Moi je serai présent à la marche, parce que je suis contre les inégalités et les discriminations, parce que tout le monde a le droit de vivre bien dans son sexe sans subir le regard et les agressions permanentes des gens. Vous avez vu comment les gens se comportent quand ils croisent unE trans? C'est tout simplement honteux et inacceptable!
le communiqué de presse de l'association EXISTRANS
Le 3 avril 2009, la Haute Autorité de Santé (HAS) proposait à « consultation publique » un projet de rapport sur la transidentité particulièrement psychiatrisant qui présente un parcours de soin centralisé qui pénaliserait les personnes qui ne se soumettraient pas aux critères absurdes des psychiatres des équipes hospitalières, mettrait en place un « test de vie réel » extrêmement dangereux et un registre national des trans.
Le 17 mai, le Ministère de la Santé, par l’intermédiaire de Mme Bachelot, déclarait vouloir lutter contre la discrimination envers les personnes trans en déclassifiant la transidentité de la liste des maladies psychiatriques longue durée. Cette déclaration ne signifie en aucun cas une dépsychiatrisation des trans, puisqu’elle ne concerne que la liste des ALD, liste qui n’est pas utilisée par les médecins pour « diagnostiquer » la transidentité, mais par la sécurité sociale. Cette annonce, confirmée en septembre 2009, ne change donc rien à la situation des personnes trans, qui doivent se soumettre au bon vouloir des psychiatres pour dire qui elles sont.
Le 10 octobre, jour de la 13ème Existrans (marche des trans, intersexuéEs, et de celles et ceux qui les soutiennent) les personnes trans font toujours face à une transphobie tant sociétale qu’institutionnelle : toujours psychiatrisées, toujours discriminées, toujours précarisées, toujours victimes d’attaques ou discriminations transphobes non reconnues par la HALDE, toujours obligées de vivre en fonction du bon vouloir des différentes institutions (politiques, juridiques, médicales, etc).
Nous exigeons donc des engagements et des actions fortes, de la part des pouvoirs en place et des différentes institutions françaises (Ministère de la Santé, HAS, HALDE) ainsi que :
- La dépathologisation de la transidentité et son retrait des listes internationales de maladies mentales (DSM IV et CIM 10) ;
- La dépsychiatrisation effective de la transidentité parce qu’il est intolérable que les différentes étapes de la transition restent soumises au bon vouloir des psychiatres ;
- La reconnaissance de la transphobie comme discrimination au même titre que le racisme ou l’homophobie, et par conséquent, la prise en compte de la transphobie par la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité (HALDE) ;
- Un réel échange entre la HAS, le Ministère de la Santé, les personnes trans et les associations qui les représentent, pour que les trans, qui sont les premierEs concernéEs, soient enfin acteursRICES dans la révision du rapport sur la prise en charge de la transidentité en France ;
- La suppression du recours aux expertises médicales, humiliantes et souvent vécues comme des viols, et ce y compris pour les personnes ayant été opérées à l’étranger ;
- Un accès facilité au changement d’état civil, sans stérilisation forcée ;
- La dissolution complète des équipes dites « officielles » ;
- Le respect de l’article R4127-6 du code de Sécurité Sociale qui garantit à chacunE le libre choix de son médecin ;
- Le remboursement à 100% des frais médicaux de transition sans condition, y compris pour les opérations effectuées à l’étranger ;
- L’arrêt des opérations sur les enfants dont la vie n’est pas en danger et des traitements de normalisation prescrits sans le consentement éclairé de l’enfant et/ou de l’adulte intersexué ;
- Un changement du rapport médecin/patient ;
- Une formation des médecins, notamment des chirurgiens, aux opérations chirurgicales que peuvent désirer les trans ;
- Une formation du personnel soignant, notamment du personnel d’accueil dans les hôpitaux, aux questions de transidentité, et cela en partenariat avec des personnes trans ;
- Des études épidémiologiques sur la santé des personnes Trans, et en particulier sur la prévalence du VIH-Sida ;
- Des campagnes de prévention contre les IST en direction des personnes trans.