... que j'ai vus récemment et sur lesquels je n'ai encore rien dit.
Il y a eu Je suis heureux que tu sois vivante, un bien long titre pour un film. Une petite claque. Un film avec des acteurs que j'ai trouvés magnifiquement bien dans leur rôle, on a presque l'impression qu'ils ne jouent pas mais qu'ils sont leur rôle. Un film très émouvant, un film de détresses qui ne se comprennent pas, qui se croisent et qui se heurtent. La détresse du père adoptif, la détresse de la mère adoptive, la détresse du fils adopté, des personnages qui se heurtent. Et puis l'amour inconditionnel de cette mère incapable d'avoir des enfants qui aiment ceux qu'elle a adoptés de toute sa force, de tout son être, amour bafoué par la révolte de l'enfant adopté. Un film dur, où j'ai souvent eu l'oeil humide, un beau film.
Dans un genre totalement différent, il y a eu Mademoiselle Chambon, un film artificiel, basé sur la rencontre de deux mondes qu'on nous présente comme fortement incompatibles. Le film commence par une scène où on veut nous faire croire que le prolétariat est complètement inculte et incapable de faire comprendre à un enfant ce qu'est un complèment d'objet. Je n'ai pas réussi à le croire. De fait je n'ai pas réussi à trouver le film crédible. Oui elle est belle mademoiselle Chambon, forcément puisque c'est Sandrine Kiberlain qui l'interprète, mais nous fait croire que le fait qu'elle joue du violon suffit à la caractériser comme étant d'une catégorie sociale inaccessible pour l'ouvrier de base me semble un postulat un peu bancal. Le film est plein de clichés, trop de clichés. C'est dommage, parce que l'histoire est bien jouée et aurait pû être intéressante. Mais là au final ça laisse juste l'envie de marquer sur la copie: "de bonnes idées, mais à refaire".
Enfin il y a eu L'affaire Farewell, le film du moment à avoir reçu le label des spectateurs UGC. Ne me demandez pas comment est attribué ce label ou ce qu'il représente, je n'en sais fichtrement rien. Peut-être que ça veut juste dire que c'est un film grand public, susceptible de plaire au plus grand nombre. Effectivement ce film aurait du mal à déplaire, et c'est du grand public, de la ré-écriture de la "grande" histoire pour la mettre au service des "petites" gens. Un film éducatif? En tout cas ce n'est certainement pas le grand film du moment qu'il faut absolument voir. Une petite satisfaction cependant, j'ai constaté avec ravissement qu'il me restait des bribes des quelques cours d'initiation au russe que j'avais pris du temps où je m'ennuyais sur les bancs de la fac.
En fait, il y a quoi d'intéressant en ce moment à voir au ciné?
Commentaires