Ce qui est toujours fascinant dans les livres de Nancy Huston, c'est l'implacabilité de la beauté de la lecture, la transparence de l'exercice de style. La Virevolte est un livre où les phrases sont courtes, hâchées, puis soudainement longues, étirées, collant à la personnalité du personnage ou de la situation. L'expérience de la danse y est toujours présente. On y expérimente la volonté, la domination du corps qui parfois se dérobe. Ici la danse n'est pas légère et romantique, elle est rythmée, le fruit d'un travail ardu, un accouchement dans la douleur. La danse est-elle compatible avec la vie de famille? N'est-elle pas un choix constant, un choix volontaire mais parfois difficile? Elle est possession et maîtrise du corps, mais parfois le corps exige pour être maîtrisé qu'on lui donne peut-être plus qu'on ne voudrait vraiment.
J'ai bien conscience en ayant écrit ces quelques lignes de ne pas vraiment vous avoir dit quoi que ce soit qui vous permette de vous faire une idée sur le livre, mais faites-moi confiance, Nancy Huston est un auteur qui se lit tiujours avec plaisir. On entre dans un univers, plus ou moins facilement, et après on ne veut plus en sortir avant d'avoir fini le livre, et le livre nous habitera encore pendant quelques temps. Bonne lecture!
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