Ce n’est pas la première fois que je lis un roman de Stephen McCauley, loin s’en faut. Cette fois-ci le plaisir n’était pas au rendez-vous. Est-ce l’âge qui nous rend aigri ? Le narrateur dans cette histoire, Richard Rossi, n’est pas un personnage agréable qu’on a envie de rencontrer. Grosso modo il raconte comment il a eu très peur le jour où il s’est rendu compte que son homme à domicile, celui avec lequel il vit depuis des années, pouvait s’intéresser à quelqu’un d’autre et envisager une relation stable sans lui. Pourtant il a lui-même une relation stable avec quelqu’un... Si c’était juste ça, l’histoire aurait pu être intéressante, voire même amusante. Mais le narrateur est un rabat-joie, un sportif compulsif à tendance mysogine qui ne jure que par la maigreur des gens mais s’étonne quand même quand il constate que la meilleure amie de son mari est en fait capable de manger alors qu’il l’avait toujours pensé anorexique. Il a aussi un problème d’égo et un gros besoin sexuel de dominer ses partenaires aussi bien au lit que dans la vie. En fait il a tout du manipulateur. Bref un personnage odieux, et finalement ça ne nous gênerait pas vraiment si l’homme de sa vie prenait la poudre d’escampette, parce que les états d’âmes d’un mec qu’on trouve odieux ce n’est jamais vraiment passionnant.
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