Restless est un film qui réussit le prodige de nous parler de la mort sans jamais être morbide. On pourrait même écrire que c’est une histoire heureuse alors que rien ne peut en modifier la conclusion.
Enoch et Annabel sont deux adolescents à part, deux adolescents qui ne vont pas à l’école, deux adolescents qui vivent dans leur monde. Enoch a perdu ses parents dans un accident de voiture et ne s’en est jamais vraiment remis, depuis son seul compagnon est un fantôme kamikaze japonnais. Annabel est bien vivante et pleine de joie, pourtant la tumeur qu’elle a au cerveau la condamne à une fin proche. Ils se rencontrent à un service funéraire et se découvrent dans un monde où la mort est omniprésente et où on apprend à faire avec ou pas.
Le film réussit le tour de force avec un sujet aussi sensible de ne jamais tomber dans le pathos larmoyant mais au contraire de nous raconter une belle histoire avec de beaux moments de gaité et de vie. J’ai beaucoup aimé. Et le duo Mia Wasikowska et Henry Hopper fonctionne magnifiquement, à l'écran ils sont superbes. L'image aussi est superbe, du brouillard qui enveloppe la ville dans les premières scènes à la féérie d'une nuit d'halloween pleine de lumères, de scènes de cimetières traitées en tons un peu fades à une course poursuite dans le noir d'une forêt sans fin, de la claustrophobie d'un intérieur austère à de grands espaces verts... bref un film agréable à regarder où il faut savoir se laisser aller et accepter des choses impossibles.
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