Lolita mène une vie dangereuse, tellement dangereuse qu’elle a échappé récemment à une mort atroce dans d’horribles souffrances. Heureusement pour elle, elle a un maître qui veille au grain.
En fait depuis qu’elle a fait une escapade nocturne prolongée à ma dernière soirée début novembre j’ai considérablement réduit ses sorties. Ca tombe bien, parce que peu après des ouvriers ont débarqué pour refaire les toitures de tout les immeubles de la résidence. Et ils n’ont pas trouvé mieux pour stocker leurs matériaux que le carré d’herbes où Lolita vadrouillait le matin.
Par ailleurs la délicatesse ne faisait pas partie de leur qualités premières, et des objets valdinguaient du toit sans regarder au préalable s’il y avait quelque chose ou quelqu’un en dessous. Une voisine avec qui je bavardais ce week-end m’a ainsi appris que c’est probablement eux qui seraient à l’origine de la disparition de mon pot de fleurs, il aurait facilement pû être happé par un objet qui tombait du toit. Donc Lolita est resté à la maison pendant cette période.
Puis les matériaux ont fini par disparaître, mais l’herbe n’était pas belle, complètement aplatie, détrempée, sale. Lolita n’y a pas eu accès.
Et un soir je suis rentré et j’ai trouvé l’espace couvert de gravier. Lolita n’ira plus traîner dans les herbes folles. En bavardant avec la même voisine, et en abordant les petits changements de la vie de la résidence, et notamment ces parterres de gravier dont personne n’avait été informé, pas même le voisin qui avait fait pousser un petit carré de menthe, j’ai appris qu’en fait ils avaient utilisé des désherbants chimiques pour tuer les herbes sauvages, et que le voisin qui y faisait brouter sa petite tortue domestique l’avait retrouvée morte. Heureusement que Lolita n’y a pas eu accès !
En plus la pauvre Lolita n’a vraiment pas de chance, les nouveaux voisins qui viennent d’enménager sur mon palier ont un petit chien me semble t-il. Voilà qui mettra un terme aux promenades extérieures.
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