Un film iranien, ce cinéma qui atteint rarement nos écrans, mais qui nous montre parfois de très beaux films, des films avec leur rythme à eux, leur façon de raconter les choses. Cet En secret fait partie de ces films qui ont leur rythme à eux, un rythme un peu lent, une autre façon d'apprécier le temps.
C'est l'histoire de deux adulescentes, Shririn et Atefeh, qui vivent dans un monde parallèle à celui où régne la police des moeurs et l'oppression des mollahs et autres représentants d'une religion détournée de son sens pour asservir un peuple. Au dehors elles portent le voile, mais il saute dès qu'elles sont à l'intérieur, fréquentent des boîtes interdites où elles dansent dans des tenues interdites sur des musiques interdites en consommant des boissons interdites. Une vie qui nous semble presque normale, mais qui ne leur est pas autorisée.
Le problème surgit quand l'intrus vient de l'intérieur et vous débusque alors que vous vous pensiez complètement à l'abri. Nos ennemis sont parfois très proches, trop proches. Nos ennemis sont parfois presque en nous-mêmes. Comment faire alors pour leur échapper, pour lutter, pour refuser de s'abaisser à l'obéissance forcée? J'ai bien aimé ce film, même s'il se termine un peu en queue de poisson.
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