Le fils de l'autre est un très beau film qui pose des questions intéressantes, qui est joué par de bons acteurs, et où les sentiments sont omniprésents. On pourra cependant regretter un certain manichéisme et une omni-présence des bons sentiments qui réduisent considérablement l'impact du film. On n'y parle pas de politique, on ne dit pas qu'il y a des bons ou des mauvais, mais le film est clairement tourné dans un sens, il n'y a pas d'égalité de traitement entre les deux camps. D'ailleurs la fin est un peu bébête, on se demande pourquoi ça doit finir ainsi.
C'est l'histoire d'un enfant, juif vivant en Israël, fils de militaire et enfant de bonne famille, qui passe des examens avant de faire son service militaire. On s'aperçoit à ce moment là que quelque chose cloche, que l'enfant n'a pas un groupe sanguin compatible avec celui de ses parents (oui, ce n'est pas réaliste, moi j'ai connu mon groupe sanguin bien avant de faire mes trois jours pour le service militaire). De fil en aiguille on apprend que l'enfant a été échangé à la naissance avec un autre enfant dont les parents sont arabes et vivent de l'autre côté du mur.
Que va t-il se passer? Va t-on échanger à nouveau les enfants? Celui qui était arabe devient juif et celui qui était juif devient arabe? Quelle sera l'importance du passé et du vécu? Ou l'argent et la liberté physique seront un facteur de choix? Le film vaut la peine d'être vu, même si on comprend vite que choisir entre vivre en cage et vivre en liberté n'est pas vraiment un choix. Mais peut-on passer si facilement du camp de l'envahisseur à celui de l'envahi (et vice versa)?
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