Ca commence par un élève qui lit un poème de Shakespeare dans un cours de littérature anglaise. Le choix du poème n’est pas innocent, c’est le fameux sonnet 116 que tout le monde connaît. Le film va nous parler d’amour, de ce qu’est l’amour pour cette prof d’anglais qui perd son ami et le remplace par un autre.
Ce film a une bande-annonce remarquable qui laisse envisager un tout autre film que celui qu’on verra vraiment, une bande-annonce qui lance sur une fausse piste, mais un film qui reste très intéressant même s’il n’est pas ce qu’on pensait.
Tout commence par un homme qui part, un couple heureux dont le mari a reçu une promotion à l’étranger, il part en éclaireur, sa femme le rejoindra plus tard. Sauf que ça ne se passe pas comme ça, le mari ne donne plus signe de vie, laissant la femme dans un état de doute et de perplexité. Pourquoi ? Que s’est-il passé ? Dans un ascenseur elle croise un homme qui a un geste qui lui rappelle le mari parti. Un geste auquel elle a envie de s’accrocher parce qu’elle n’a plus tous ses repères. Mais peut-on transférer l’amour qu’on avait pour un homme sur un autre simplement parce qu’ils ont un geste en commun ? L’amour serait-il un état supérieur qui accorde peu d’importance à la personne sur laquelle il se porte au point d’être transférable ?
Voilà une question philosophique à laquelle le film ne vous donnera pas de réponse, mais j’ai passé un moment agréable à suivre les états d’âmes de cette femme amoureuse mais qui ne sait plus de qui ou de quoi. Un film sympathique (mais avec une fin un peu trop facile peut-être). Sandra Hüller, qui joue le rôle de l'épouse abandonnée, est une actrice qui joue très bien avec la caméra, avec de faux airs d'une Cate Blanchett, je l'ai trouvée très attachante.
William Shakespeare / sonnet 116
"Let me not to the marriage of true minds Admit impediments. Love is not love Which alters when it alteration finds, Or bends with the remover to remove: O no! it is an ever-fixed mark That looks on tempests and is never shaken; It is the star to every wandering bark, Whose worth's unknown, although his height be taken. Love's not Time's fool, though rosy lips and cheeks Within his bending sickle's compass come: Love alters not with his brief hours and weeks, But bears it out even to the edge of doom. If this be error and upon me proved, I never writ, nor no man ever loved."
an excellent review from a well read man Congrtas
Rédigé par : beau brummell | 05/06/2012 à 02:37