Disons le de suite, je n'ai pas compris toutes les critiques élogieuses lues dans la presse sur ce nouvel opus de Michael Cunningham (mais quand on est payé pour faire quelque chose, on finit peut-être par perdre un peu d'honnêteté?). Pour ma part en lisant ce livre je me suis fait chier. Je l'avais pris pour un week-end à Nantes (le week-end de mon marathon) en prévision des heures de train et du temps à passer à l'hôtel à se reposer par un week-end froid et pluvieux. Mais il a vraiment fallu que je me force pour livre ce truc. C'est pédant, c'est prétentieux, ça disgresse sans fin, et en fait l'histoire se résume à pas grand chose. J'ai même failli allumer la télé de la chambre d'hôtel. Je ne sais pas si ce livre passera à la postérité, mais chez moi il passera juste à la poubelle.
L'histoire? La crise de la quarantaine, un couple qui s'ennuie. Peter tient une galerie, sa femme Rebecca est éditrice, ils vivent une vie chiante entre cocktails mondains et dîner de boulot, on n'a pas vraiment l'impression qu'ils aient des amis ou des vrais loisirs. Ils ont de l'argent, un grand loft en ville, mais leur fille unique est partie vivre loin d'eux et ne donne plus de nouvelles. Quant à leur vie sexuelle, elle semble se réduire à bien peu de choses et n'a plus aucune inventivité. Et puis débarque Ethan, le frère de Rebecca, toxicomane en rupture de ban. Peter se met à fantasmer sur une possible homosexualité latente chez lui en voyant ce jeune homme (peut-on être marchand d'art sans avoir des pulsions homosexuelles? Voilà bien une question idiote), il va même finir par y avoir un baiser (mais soyez patient, il vous faudra attendre plus de deux cent pages pour ce baiser), un baiser bien chaste sans la langue et sans conséquence. Se dire que toute la propagande du livre est batie là-dessus est une belle arnaque. En fait, c'est un livre où il ne se passe rien sur trois cent pages.
Franchement, à moins de n'avoir vraiment rien d'autre à faire, je ne vous le conseille pas.
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