Chocolat ou café?

Pourquoi être heureux quand on peut être normal?

Cette question redoutable c'est celle de la mère de Jeanette Winterson quand celle-ci lui apprend qu'elle aime les filles et que ça la rend heureuse. Je l'ai écrit dans une note précédente, cette question m'a tout de suite intéressé, parce que c'est exactement la réaction qu'aurait pu avoir ma mère en apprenant mon homosexualité (même si dans la réalité sa réaction a été "on le savait mais on ne voulait pas le savoir, tu n'es plus notre fils"). Beaucoup de gens ne semblent pas comprendre l'importance d'être heureux dans sa vie et préfereraient nous voir suivre des chemins plus consensuels pour faire comme tout le monde et ne pas faire de vagues.

Ce livre est une tentative d'autobiographie de Jeanette Winterson, jeune fille adoptée par un couple un peu étrange, élevée à la dure, et qui devra se battre pour affirmer son homosexualité et la vivre au quotidien. Je pense que ce livre parlera à tous les homosexuels, garçons et filles, hommes et femmes, qui ont eu, forcément, un jour ou l'autre à affirmer ce qu'ils étaient.

Ce livre pose aussi la question intéressante du foyer, de la notion de foyer. C'est quoi un foyer? Un lien, un groupe de personne, le socle familial, un groupe d'amis reconstitué,son chez-soi? C'est une question que je me suis souvent posé quand j'étais plus jeune; c'est quoi mon chez moi, c'est où, chez mes parents, dans ma chambre d'étudiant, avec mon groupe d'ami? Souvent j'entends des gens qui parlent de "construire" un foyer; ça veut dire quoi pour vous, comment construit-on un foyer?

Cette autobiographique de cette jeune fille de Manchester m'a beaucoup questionné, j'ai pris plaisir à la lire, et je me suis dit que si un jour je me décide à écrire moi aussi un récit, cette oeuvre y aura eu un rôle, aura été une étincelle. Tous nos écrits ne sont-ils pas tous un peu autobiographiques?

La parade

Que dire de ce film serbo croate si étrange mais qui nous vient de si loin? Enfin, loin c'est tout de même en Europe, mais d'un pays où les droits LGBT n'ont pas connu les avancées qu'ils ont connu dans d'autres pays du vieux continent.

J'ai vu ce film à la mi-janvier, les débats sur le mariage-pour-tous n'avaient pas encore commencé, Frigide Bargeot n'avait pas été reçue par notre président, et je ne m'attendais pas à la vague d'homophobie qui fait notre quotidien de ces deux dernières semaines. Aussi ce film avait-il un côté un peu désuet, un côté de batailles déjà gagnées depuis longtemps, quand je l'ai vu. Le voir aujourd'hui me donnerait probablement une vision différente des choses.

Un groupe de gay et lesbiennes veut organiser la première gay pride de Serbie, mais ils ne sont qu'une poignée face à des hordes d'homophobes qui ne sont pas prêts à les laisser défiler au grand jour. Ils ont besoin d'une sécurité et il ne faut pas non plus compter sur les forces de police.

Un hasard bienheureux fait qu'un mafieux se voit contraint par sa future épouse de les aider s'il ne veut pas se faire plaquer par la jolie dame. Il part à la recherche d'amis pour l'aider, d'anciens mercenaires avec qui il a fait la guerre...

Deux mondes très différents qui vont se rencontrer, des clichés parfois un peu gros, mais un film qui a le mérite d'exister dans un pays où il n'a pas dû être facile à tourner. Malgré des personnages à la limite de la caricature, on s'y attache et on finit par trouver ce petit film plutôt sympathique.

Et puis, il ne faut pas oublier que rien n'est acquis, que l'homosexualité est encore dangereuse à vivre dans la plupart des pays, et ce film pourait aussi servir à réveiller votre âme de militant endormie.

Les ours s'embrassent pour mourir

Quand on a déjà lu un livre d'Hervé Claude, on retrouve de livre en livre un style qui reste le même. Contrairement à d'autres auteurs qui peuvent être très inégaux, il y a une constante dans la façon d'écrire d'Hervé Claude. Soit on aime, soit on n'aime pas, mais on n'est pas pris au dépourvu d'un livre à l'autre. Ca tombe bien, moi j'aime.

Alors bien sûr on a parfois l'impression qu'il y a des longueurs, du remplissage, des tergiversations, mais ça fait partie du style de l'auteur. Par exemple à chaque scène on sait s'il fait chaud, s'il fait froid, s'il fait bon, s'il fait sec, s'il fait moite. On sait si la climatisation fonctionne ou pas, si on transpire ou pas, s'il y a de la brume sur la ville ou un ciel dégagé. Hervé Claude semble avoir une véritable fascination pour les conditions météorologiques.

Dans ce nouvel opus des aventures d'Ashe en australie, nous retrouvons notre européen expatrié parti à la rencontre d'un homme abordé sur internet et dont l'un des amis est un revenant du passé. Ashe va enquêter, essayer de retrouver cet homme que tout le monde croyait disparu et qui lui ressemble beaucoup, au point que certains les confondent.

Une recherche de son double? Forcément Ashe est prêt à tout pour rencontrer cette copie de lui. Il ne découvrira que trop tard qu'on lui a peut-être tendu un piège et que son voyage au milieu des ours australiens pourait lui être fatal...

Le Hobbit: un voyage inattendu

Je ne suis pas vraiment amateur d'histoires de magiciens et autres histoires de chevaliers d'un monde enchanté, mais j'avais beaucoup aimé la trilogie du Seigneur des anneaux. J'étais donc particulièrement disposé à aimer cette nouvelle trilogie qui commence, l'idée de retrouver l'avant (puisque cette trilogie du Hobbit se place avant celle que nous avons vu les années précédentes) de ses personnages que j'avais tant aimés, l'idée de comprendre comment on en était arrivé où on était arrivé.

La déception était à la hauteur de l'attente. C'est un beau film (je veux dire par là que les images sont belles) mais il ne se passe pas grand chose. Il y a beaucoup de longueurs, de temps morts, et on pourait facilement piquer un petit somme sans manquer grand chose de l'action. Malheureusement si vous voulez le voir je vous conseille de le voir sur grand écran et pas à la télévision, parce que son seul intérêt réside dans la beauté de ses images.

Le monde de Charlie

Le titre original était The perks of being a wallflower et quand on a vu le film c'est parlant. Le traduire par Le monde de Charlie ça fait un peu passe-partout. Si en plus le film passe dans peu de salles, ça ne lui donne pas beaucoup de chances d'être vu. D'ailleurs je l'ai découvert un peu par hasard, n'ayant pas vu la bande-annonce au ciné. C'est dommage, parce que c'est un film qui a un réel potentiel. Moi j'ai aimé.

Le raconter n'a pas vraiment d'intérêt, c'est juste un n-ième film sur l'adolescence et ses tourments. Tout son intérêt vient de la façon dont le sujet est abordé, la façon dont il est incarné par les acteurs. Charlie est un garçon un peu différent, le genre premier de la classe mais tellement effacé que personne ne le remarque. Puis un jour un garçon et une fille le remarquent, et c'est le début d'une de ces amitiés adolescentes qui laissent un souvenir impérissable.

C'était quand vos plus belles années scolaires? Moi c'était plutôt à la fac, mais c'était indéniablement lié à un groupe de personnes bien particulier. Ce film est un retour en arrière dans une plus belle année du narrateur, Charlie, l'année où il a découvert l'amour, l'année où il a rencontré Sam et Patrick.

La stratégie de la poussette

J'aime bien Raphaël Personaz et c'est probablement la raison principale qui a fait que j'ai été voir ce film. Malheureusement tout le monde peut se tromper, aucune filmographie n'est parfaite. Très clairement ce film ne m'a pas diverti. Il y a quelque chose qui manque et qui fait qu'on ne rentre jamais dans l'histoire. Ca reste trop à la surface, trop superficiel, et du coup on ne s'accroche pas, on ne s'identifie pas, on regarde ça de l'extérieur en attendant la fin.

Très rapidement ce jeune homme qui se fait passer pour un jeune papa avec le bébé d'une autre pour essayer de reconquérir un amour perdu nous fait plus penser à un dangereux malade qu'à un amoureux sympathique. Quant à la jeune fille dont il est amoureux, Charlotte Le Bon, je ne la connais pas en tant que présentatrice météo, mais toutes les présentatrices météo ne sont pas de bonnes actrices de cinéma. Contrairement à la présentation du mauvais temps, il est nécessaire de savoir bouger pour passer du petit au grand écran.

Les oranges ne sont pas les seuls fruits

Le titre Pourquoi être heureux quand on peut être normal? sur la jaquette identifiable des éditions de l'Olivier a immédiatement suscité mon intérêt. C'est exactement le genre de phrase qu'aurait pu prononcé ma mère, une phrase tellement proche de ses réponses toutes faites aux questions que je posais sans jamais obtenir de réponse (oui, je posais trop de questions, des questions qu'il n'était apparemment pas nécessaire de se poser, et donc auxquelles il n'était pas nécessaire de répondre) (Mais j'avoue que c'est une excellente méthode pour qu'on vous laisse tranquille; à force d'entendre ma mère me répondre "on ne se pose pas ce genre de question" je finissais par ne plus lui en poser du tout. Il était écrit déjà dans l'enfance que ma mère et moi n'étions pas durablement compatibles...).

En lisant la quatrième de couverture, j'ai découvert que Jeanette Winterson, l'auteur de ce récit auto-biographique, était connue pour une oeuvre parue à l'époque de mon adolescence, Les oranges ne sont pas les seuls fruits. Il venait d'être ré-édité et était disponible également. Je l'ai pris, je l'ai ouvert, et la première phrase m'a donné envie d'en savoir plus. Jeanette Winterson, son double fictif et sa mère de roman, étaient entrés dans ma vie.

Cependant il y a une dualité dans ce livre à laquelle je n'ai pas réussi à m'habituer. J'ai adoré toute la partie réaliste, beaucoup moins toutes les digressions sur les légendes athuriennes. Sans doute parce que ces histoires de chevalier d'un temps féérique et enchanté ne m'ont jamais parlé, ça ne correspond pas à mon imaginaire. Je suis beaucoup trop cartésien pour être sensible à l'invraisemblable. Mais j'ai vraiment beaucoup aimé toute la partie réaliste.

Curieusement, même si Jeanette Winterson n'a qu'une dizaine d'années de plus que moi, j'ai eu l'impression qu'elle me parlait d'un temps beaucoup plus ancien. Je crois qu'on ne se rend jamais compte de l'accélération du ressenti du temps qui passe, et les gens qui ont une dizaine d'années de moins que moi me prennent probablement pour un dinosaure. Pourtant le monde du travail à l'usine n'est pas si vieux que ça, et l'enfance que décrit Jeanette Winterson dans son roman a à peine un demi-siècle. Entre temps cependant la technologie est arrivée dans nos vies avec une accélération croissante.

On découvre dans ce roman l'enfance d'une petite fille un peu particulière dans une famille un peu particulière, où la mère ne vit qu'en fonction de sa relation avec son Dieu, où le père est aux abonnés absents pour échapper aux foudres de sa maîtresse femme. Coincée entre cette mère qui prend trop de place et ce père fantomatique, l'enfant essaie de se construire malgré tout.

Je me suis très facilement identifié à cet enfant qui se construit, faisant plus ou moins consciemment un lien avec ma propre construction (après tout, une petite fille qui se découvre lesbienne face à l'obscurantisme religieux de sa mère, est-ce vraiment différent d'un petit garçon qui se découvre attiré par les garçons face à une mère dénuée de tout sentiment maternel et pour qui aimer est un vocabulaire soixante-huitard déplacé?). J'ai vécu les tracas de cette petite fille qui essaie d'être normale à l'école mais que personne ne veut comme amie, j'ai partagé les émotions de cet enfant qui pour s'isoler sort se promener avec son chien, j'aurai aimé avoir le courage de quitter mes parents pour vivre mes aventures sentimentales adolescentes.

Même si aujourd'hui cette enfance semble un peu datée, je vous recommande vivement cette lecture (il faudra juste passer les pages trop arthuriennes).

Yossi

Un film du réalisateur Eytan Fox est un film que j'essaie de ne pas manquer, ayant jusqu'à ce jour toujours beaucoup aimé ses réalisations. Evidemment j'avais vu Yossi & Jagger à l'époque où il était sorti, et l'idée d'une suite à ce film m'intriguait. Comment faire une suite à un film où deux hommes s'aiment et où l'un des deux meurt? Dix ans plus tard le temps devrait avoir fait son travail de deuil.

Justement non. Dans ce film où on retrouve Yossi dix ans après, le deuil n'a pas été fait. Yossi continue à vivre dans le passé, et sa vie sentimentale se réduit à des expédiants informatiques ou des rencontres furtives purement sexuelles. Jusqu'au jour où il croise dans l'hôpital où il travaille la mère de son amoureux défunt. C'est le déclic pour faire un voyage qu'il n'a jamais fait.

En chemin il croise un groupe de jeunes conscrits qui ont râté leur bus et propose de les transporter dans sa voiture. L'un des quatre militaires en goguette est ouvertement gay et lui fait du rentre dedans. Yossi fait semblant de ne pas s'en apercevoir, ne comprend pas, n'imagine même pas qu'on puisse le désirer. Il a nié son corps et ses émotions pendant ces dix dernières années, et ce petit jeune au corps parfait le surprend un peu. C'est une autre génération, une façon de vivre complétement différente, une homosexualité beaucoup plus facilement vécue.

Je n'ai pas été enchanté par ce film. C'était sympathique, c'était agréable à regarder, mais pas de quoi rester dans mes annales cinématographiques. Le résumer à une bluette gay serait tentant, c'est à peu près ça. Ok, on y parle aussi de choses moins légères, comme la difficulté à faire son deuil quand il est caché, la difficulté à accepter un corps quand on a appris à ne plus se regarder dans un miroir qu'avec dégoût, la question de la différence d'âge dans un couple, mais ces sujets sont à peine évoqués.

Et même si la scène la plus émouvante du film reste pour moi cette rencontre physique où le bel adonis veut garder la lumière allumée pour regarder son amant alors que Yossi veut tout éteindre pour ne pas avoir à croiser une once de son corps qu'il ne supporte plus, j'ai tout de même trouvé qu'il manquait quelque chose dans ce film. Comme si le réalisateur n'avait pas vraiment été au bout de son travail, avait opté pour la facilité en cours de route.

La vie sans fards

Ce n'est pas la première fois que je lis du Maryse Condé, j'avais déjà lu cinq de ses romans. Mais ici, dans La vie sans fards, il s'agit d'une autobiographie, un genre en soi. Forcément je n'ai pas retrouvé dans cet écrit le style que j'avais découvert auparavant. Ici tout est un peu plus abrupt, sans fioriture, sans artifice.

Cependant j'ai apprécié cette absence volontaire de style qui vise à approcher le plus possible une réalité non maquillée. Et même si nous ne sommes pas de la même époque ni de la même origine ethnique, de nombreux questionnements qui la perturbent m'ont aussi concerné. Maryse Condé est une guadeloupéenne qui a beaucoup vécu ailleurs qu'avec des guadeloupéens, je suis un métis sans racine qui a vécu entre deux cultures, et sa quête d'une ré-appropriation d'une culture africaine m'a parlé.

Je suis un noir qui vit dans un monde blanc et à qui on rappelle sans cesse sa couleur. Parfois je me dis que j'ai tendance à oublier cette "conscience noire" et qu'il serait temps, à quarante trois ans, que je me l'approprie. Sauf que ce n'est pas à l'école que j'ai appris l'histoire de l'Afrique et qu'il ne faut pas vraiment faire confiance aux journaux mondains et à la littérature locale pour me faire une idée de ce qu'est la littérature noire. A deux trois auteurs près, elle est complètement ignorée. La découvrir ne peut être qu'une approche volontaire. Il me reste à faire cette approche.

Lire cette autobiographie de Maryse Condé m'a permis de faire un pas dans la découverte du continent africain et de sa littérature. Pour ces raisons, cette lecture m'a été intéressante.

Top 10 cinéma 2012

La fin de l'année, le regard sur l'année qui vient de passer. Voici les dix films qui m'ont le plus marqué en 2012:

1. Week-end
2. Les invisibles
3. Martha Marcy May Marlène
4. Detachment
5. 38 témoins
6. Broken
7. Dans la maison
8. Argo
9. Summertime
10. Trois mondes

Je crois que ça donne une image assez claire du genre de cinéma que j'aime.

Ce n'était pas évident sur la soixantaine de films vus dans l'année de n'en retenir qu'une dizaine, car il y a d'autres films qui m'ont procuré des moments sympathiques, mais des films un peu plus distrayants, qui ne m'ont pas forcément fait me poser des questions. Je retiens par exemple Du vent dans mes mollets, Le fils de l'autre, Friends with kids, Les Saphirs, My best men, La part des anges, L'amour et rien d'autre, My week with Marylin, En secret, Possessions, La délicatesse, J. Edgar, L'amour dure trois ans.

Et vous, c'était quoi les trois films que vous avez le plus aimé en 2012?

Un nouvel étalon?

"Les ventes de voitures neuves sont à leur plus bas niveau depuis quinze ans" s'alarment les radios.

Perso je ne comprends pas pourquoi l'économie de notre pays doit être évalué avec des critères aussi subjectifs que les ventes de voitures neuves. D'ailleurs je n'ai pas de voiture et je n'ai pas l'intention de m'en acheter une. Et même si on me l'offrait je ne saurais pas quoi en faire.

Enfin, on ne peut pas avoir des critères plus intéressants? Pour faire marcher l'économie il faudrait changer de voiture tous les quatre matins? Il faudrait que chaque foyer en possède plusieurs? Ca me semble un peu absurde tout ça. Et à Amsterdam on compte le nombre de vélos?

On pourait par exemple imaginer qu'une économie fonctionnerait bien si les gens avaient la possibilité de vivre mieux au quotidien...

(Au Bhoutan l'indice de référence c'est le bonheur des habitants)

Racisme, homophobie, individualisme

A la simple lecture de ce titre et des trois mots qu'il contient, certains auront déjà décidé de ne pas lire cette note. Je le sais, j'en suis conscient, et si je voulais faire un blog populaire il y a des sujets que je n'aborderais pas. Sauf que je n'ai jamais cherché à être populaire (ça se saurait), juste à être moi. J'ai envers moi-même une obligation de rigueur qui m'est chère, j'aime regarder dans le miroir de mon âme sans regrets calculateurs.

Les gens qui auraient décidé de ne pas lire cette note, parce que le sujet ne les intéresse pas, ne m'intéressent pas non plus à vrai dire. Je les range dans la catégorie des individualistes, et je fais tout mon possible au quotidien pour ne pas en être. Il est important pour moi au quotidien de me rendre compte que je ne suis qu'un maillon dans une immense chaine, et que je n'ai ni plus ni moins d'importance que ce petit maillon.

2012 aura été une année que je ne suis pas prêt d'oublier. Racisme, homophobie et individualisme sont les trois mots qui ont marqué cette sombre année. Si on m'avait dit un jour que j'en viendrais à faire une grève de la faim pour faire reconnaître mes droits j'aurais éclaté de rire tellement c'était improbable. Pourtant c'est arrivé en 2012. Si on m'avait dit un jour que je voterais (du bout des doigts il est vrai) pour un président qui invoque la liberté des conscience pour légitimer des pratiques homophobes j'aurais crié No way! Pourtant c'est arrivé en 2012.

Aussi je suis content d'être en 2013. Parce que j'en sens qu'en 2013 je vais avoir la fraise pêche et que tout ira mieux, parce qu'enfin les choses vont avancer et se faire. Mon objectif principal en 2012 était de changer de boulot; c'est fait et la promotion est en cours. A moi maintenant de me trouver de nouveaux challenges.

Et même si 2012 n'aura pas été un bon souvenir, elle m'a permis cependant de voir sur qui je pouvais compter dans l'adversité, elle m'a permis d'avoir des soutiens inattendus de gens qui ne me connaissaient même pas, elle a occasionné de belles rencontres et de beaux moments. Même dans les jours les plus gris il y a parfois des rayons de soleil. Merci à tous ces rayons de soleil, en 2013 nous chasserons la grisaille!

Bonne année à vous qui passez par là, tous mes voeux de bonheur!