Chocolat ou café?

Les amants passagers

Je n'ai pas été enthousiasmé par cette dernière livraison signée Pedro Almodovar. J'ai même failli partir avant la fin. D'ailleurs, pour être totalement honnête, je suis sorti de la salle pour aller pisser (ce qui ne m'arrive jamais quand le film est intéressant!). Mais comme il faisait froid et que j'avais 45 minutes à perdre avant un rendez-vous, je suis revenu voir la fin du film.

J'ai trouvé que c'était décousu, qu'il y avait beaucoup de remplissage, et que l'action au final se résume à bien peu de chose. Par exemple quelle est l'utilité de cette scène d'ouverture où Penelope Cruz annonce à Antonio Banderas qu'elle est enceinte? Aucune, si ce n'est le plaisir de faire tourner des acteurs qu'on aime bien. Le problème de ce film, c'est qu'on voit bien que le réalisateur s'est fait plaisir. Nous, par contre, ça ne nous apporte rien. Un film pour se faire plaisir? Un manque d'inspiration?

Il y a quelques moments sympa dans le film, mais est-ce que ça suffit pour valoir le détour? En même temps je ne vous cache pas que je connais des gens qui ont trouvé ça drôle et qui ont aimé. Mais bon, les mass media ont tellement bien vendu le produit en affirmant que c'était un retour à un Almodovar des débuts auquel nous ne sommes plus habitués que certains sont capables d'aimer pour être dans l'air du temps.

Très clairement, à de rares moment exceptés, je me suis beaucoup ennuyé. Mais je ne suis absolument pas "tendance".

No

Un film intéressant qui retrace un moment historique. 1988, sous la pression internationale, le dictateur Augusto Pinochet se voit contraint d'organiser un référendum pour que le peuple chilien se prononce sur sa volonté de le garder au pouvoir ou non. Il s'est engagé à laisser à l'opposition 15 minutes par jour pour convaincre les gens qui ne veulent plus de lui (alors que les 23h45 restantes restent disponibles pour sa propagande).

Evidemment, nous sommes sous une dictature, et pesonne n'oserait aller voter non sous crainte de représailles. La cause semble entendue, le oui vaincra.

Malgré les risques encourus, les menaces sur sa famille, la pression omniprésente des espions et des militaires qui le surveillent, un jeune réalisateur (interprété par Gael Garcia Bernal) accepte de s'occuper de la campagne pour le non. Une campagne qui bouleverse les codes de la publicité du genre.

J'ai bien aimé ce film, où les images tournées sont mélangées à des images historiques, qui nous fait revivre une époque que je n'ai pas connue (en 1969 je n'avais pas dix ans), et qui nous montre comment peut fonctionner une pression dictatoriale.

Un film à voir pour sa valeur historique et éducative. Nous ne sommes jamais loin de la tentation d'une dictature ou d'une surveillance trop prononcée.

Questions

Figurez-vous qu'il y a encore des gens qui me posent des questions depuis tout le temps que je tiens ce blog. Cette fois-ci c'est Dom qui me soumet à la question.

1 - Plutôt sucré ou salé ? Salé. Ma plus grande difficulté quand j'ai décidé de manger moins de viande ça a été d'arrêter les rillettes. Je les ai remplacé par une autre addiction, le houmous. Mais il m'arrive encore, parfois, de craquer (et Lolita aussi aime bien les rillettes)

2 - La première fois c'était quand même pas si nul que ça hein ? Non, c'était même très bien. Le lendemain j'avais l'impression d'être un nouvel homme.

3 - Quand tu rêves, le monde est-il meilleur ? Il n'en prend pas le chemin, mais je suis convaincu de la bonté intrinsèque de l'humain. Alors tout est possible, rêvons.

4 - Tout plaquer et partir, t'es cap ? Non. J'aimerais bien. J'en rêve. Mais je ne pars pas, je suis toujours là.

5 - La musique te grattouille-t-elle l'âme... parfois ? Souvent. Je suis incapable de vivre sans musique. Pas un jour ne passe sans musique.

6 - Les mouvements de masse te font-ils peur ? Oui, les masses populaires qui ne réfléchissent pas me font peur. L'histoire a montré ce qu'elles peuvent faire. Mais ce sont aussi les mouvements de masse qui renversent les dictatures et refont le monde. Et j'éprouve toujours un sentiment de bonheur très fort quand je suis au milieu d'un groupe auquel j'appartiens, comme quand je participe à une gay pride par exemple.

7 - Tu peux utiliser la machine à remonter le temps. Où et à quelle époque décides-tu d'aller la première fois ? J'aimerais bien connaître l'euphorie de mai 68 ou des années baba cool, ces années où tout le monde rêvait, où un monde meilleur était à portée de main.

8 - Tu es altruiste et tu as trois vœux à faire, lesquels ? Apprenons à nous désincarner, et nous en aurons fini des contingences matérielles. Quand nous ne serons que des âmes, faire des voeux sera superflu.

9 - Demain, Frédéric Lopez te propose de rencontrer une personne, qui choisis-tu ? Qui est Frédéric Lopez?

10 - Même s'il y a un risque énorme pour qu'une Boutin soit élue, une femme papesse tu crois que ça serait pire qu'un homme ? Le problème ce n'est pas le sexe des anges, mais la chanson qu'ils chantent.

Et on termine par une petite onzième pour les nuits blanches :

11 - Quelle serait la question à laquelle tu souhaiterais que l'on réponde ? Ca tombe bien, je n'ai pas fermé l'oeil cette nuit. Tu as un secret pour dormir (sans se droguer)?

Mort au Mali

A chaque fois qu'un soldat français meurt, c'est toujours la même hypocrisie. On s'étonne que la guerre fasse des morts. On trouve ça inadmissible qu'un soldat français puisse mourir. Les plus hauts dignitaires de l'état rentrent dans la combine et on va parfois même jusqu'à organiser des obsèques nationales.

Pourtant on peut tout de même imaginer que ça fasse partie des risques du métier, non? J'ai même entendu des interviews de femmes de soldats qui s'inquiétaient que leur compagnon puisse aller guerroyer dans des pays où on peut vraiment mourir, vous imaginez le niveau? On aurait inventer des guerres où on ne serait jamais tué?

A t-on oublié que la mission de ces gens-là c'est justement de tuer des gens. Quand nos valeureux soldats vont au Mali, ils n'y vont pas pour faire risette ou distribuer des sacs de riz. Non, ils y vont pour tuer des gens. Et ils en tuent. Beaucoup.

Est-ce qu'on s'apitoie sur ces morts étrangers? Non. Ce sont des méchants qui ne méritent pas notre pitié. Il y a une sorte de valeur morale commune qui voudrait que certaines personnes soient tuables et d'autres pas. On trouve normal de tuer le méchant, mais le bon ne doit jamais mourir. Evidemment vous vous doutez bien que ce système de valeur m'écoeure.

Et que dire des victimes collatérales? Des femmes et des enfants qui se prennent une balle perdue? De ceux qui sautent sur une mine oubliée ou qui se blessent en ramassant une arme abandonnée? Est-ce qu'on a de la pitié pour ces gens là? Non, ce sont des victimes collatérales. Elles avaient juste la malchance de ne pas être au bon endroit quand il fallait.

Moi je n'accepte pas cette façon de penser. Tous les morts sont des morts. Tous les morts sont égaux devant la mort. Et même si les soldats morts pour la patrie ont droit à notre respect, on ne peut pas oublier que ce sont aussi des gens qui en ont tué d'autres, des gens qui ont choisi de faire ce métier en prenant le risque de tuer et d'être tué.

Et si on arrêtait vraiment d'être hypocrite? Je suis foncièrement pacifiste, foncièrement contre la guerre. Et le "Ci vis pacem para bellum" que j'entends depuis mes premiers cours de latin en sixième, je n'y crois pas, ce n'est pas une philosophie que je partage.

Manipulation

L'intervenant américain nous racontait qu'il avait été surpris en arrivant en France de constater que tout le monde fermait sa maison à double-tour dans notre doux pays. Chez lui, disait-il, les gens ne ferment jamais leur maison, les portes n'ont même pas de serrure, parce que la loi locale permet de tirer au fusil sans sommation toute personne qui pénétrerait dans une propriété privée sans y être invité. Du coup il n'y a pas de cambriolage. Car tout le monde possède une arme. Il espérait sans doute nous laisser rêveur, ça m'a juste laissé dubitatif.

Je suis contre la liberté de posséder une arme à feu, je suis contre leur usage. Fermement contre.

Puis il nous a passé une vidéo, un fait divers américain. Une femme seule avec son bébé à qui elle donne le biberon voit que son chien commence à gronder et entend qu'on essaie de s'introduire chez elle. On nous dit qu'elle est au milieu de nulle part et qu'il ne sert à rien d'appeler la police parce qu'il lui faudrait au moins vingt minutes pour arriver. Alors elle appelle juste un officier pour qu'on lui confirme qu'elle peut tirer sur l'intrus avec son fusil. Ce qu'elle fait sans hésiter dès que la serrure fait mine de céder. Et après il nous demande notre avis.

C'est là qu'on voit qu'il y a des gens qui se font facilement manipuler. La jeune femme était blonde et incapable de se défendre, c'était presque une carricature. Du coup certains trouvaient normal qu'elle tire sans sommation, sa vie étant en danger.

Moi pas.

La porte était fermée (oui, on te dit qu'ils ne ferment jamais leur porte, mais là la porte était fermée à clef alors que la personne était chez elle). Elle aurait pû appeler la police, même en sachant qu'il lui faudrait vingt minutes pour arriver. L'homme derrière la porte n'avait pas d'arme à feu (on nous le dit, et sinon il aurait fait sauter la serrure, c'était plus rapide), il essayait de crocheter la serrure avec un couteau. Elle aurait pû pousser un meuble derrière la porte pour gagner du temps. Elle aurait pû demander au gros berger allemand à ses pieds de la défendre. Elle aurait pû simplement menacer l'homme avec son fusil de chasse (en général ça calme!). Mais non, elle a préféré tuer par surprise, et on voudrait que je trouve ça normal. Eh bien non.

Cet exercice minable de manipulation m'a juste conforté dans mes convictions, je reste opposé aux armes à feu, toutes les armes à feu.

Le terroriste noir

La radio était en fond sonore, une émission sur des coups-de-coeur de libraires. Aux mots "terroriste noir" et "tirailleurs sénégalais" mes oreilles se sont dressées et j'ai écouté plus attentivement. J'ai noté le nom de l'auteur sur un bout de papier en prévision d'un passage en librairie.

C'est ainsi que j'ai découvert ce livre de Tierno Monénembo, Le terroriste noir, un livre que j'ai lu d'une traite. J'ai beaucoup aimé l'écriture, la façon dont l'histoire est racontée avec un parler très proche de l'oral, piqué de ci de là de mots de patois local.

L'histoire se passe dans les Vosges pendant la deuxième guerre mondiale. Un noir en uniforme de tirailleur sénégalais est découvert dans la forêt par un homme et son fils partis à la cueillette des champignons. Nous sommes en territoire occupé, l'allemand est partout, que faire?

Je ne vais pas vous en dire plus, il faut lire ce roman. Parce qu'il est bien écrit, parce qu'il est prenant, parce qu'on revit sous les mots de l'auteur une époque où beaucoup ont eu à se positionner au péril de leur vie sur les notions de résistance ou de collaboration. Et il est toujours intéressant de découvrir la petite histoire au niveau humain qui se cache derrière la grande histoire qu'on nous apprend à l'école.

D'autant plus qu'à l'école je serai très surpris si vous me disiez que vous aviez entendu parlé d'un réseau de résistance organisé par un noir. Pourtant ce roman est basé sur une histoire vraie, celle d'un guinéen adopté par un français de passage en Guinée, Addi Bâ. Devenu adulte, l'homme s'engagea en 1939 dans le régiment des tirailleurs sénégalais pour défendre sa patrie adoptive. Fait prisonnier, il réussira à s'échapper. C'est après cette évasion qu'il est retrouvé dans la forêt par les protagonistes de l'histoire de ce roman.

Saviez-vous que les tirailleurs sénégalais n'étaient pas tous sénégalais? La plupart des français ne le savent pas. En fait sous cette appellation on regroupait tous les africains arrachés à leur continent pour défendre une patrie d'adoption imposée, et on les utilisait comme chair-à-canon sans avoir pris forcément la peine de leur inculquer les rudiments militaires de base. Ces tirailleurs sénégalais qui ont versé leur sang pour une patrie qui n'était pas la leur sont de grands oubliés de notre histoire actuelle, personne ne pense à eux quand on honore le tombeau du soldat inconnu. Ce roman vous donnera une occasion de faire amende honorable et de penser à l'un de ses étrangers qui s'est battu pour la défense de nos idéaux.

Rétro (5)

J'ai pris mon premier abonnement téléphonique en 2004. Parce que pour avoir internet il fallait avoir un abonnement téléphonique et que je ne voyais pas trop à quoi pouvait servir un ordinateur sans avoir internet. Et ne pas avoir d'ordinateur dans le background familial technique dans lequel j'avais baigné n'était juste pas imaginable.

J'ai donc acheté mon premier ordinateur en 2004. Et peu après avoir ouvert ma ligne téléphonique, ce blog est né (en novembre 2004), parce qu'avoir à ma disposition un tel outil de propagande sans l'utiliser était impensable.

Je ne me suis jamais servi de ma ligne téléphonique fixe pour le téléphone. J'avais un portable sur lequel j'étais joignable en permanence et c'était suffisant. D'ailleurs je n'ai jamais réussi à mémoriser mon numéro de téléphone fixe.

Il y a bien un téléphone fixe chez moi, mais il ne sonne pas. Au début les gens pouvaient m'appeler dessus, pour ceux qui disaient que d'appeler sur un portable était plus cher. Mais depuis que les prix ont considérablement baissé, j'ai dit que je n'étais joignable que sur mon portable, que je le valais bien.

Il ne restait plus que les inopportuns à m'appeler sur ma ligne fixe. Et puis un jour j'en ai eu marre qu'on me propose de changer mes fenêtres ou de répondre à des questionnaires sans intérêt, j'en ai eu marre qu'une Roxane Descortes me harcèle pour que je vote pour elle, j'ai coupé la sonnerie.

20 ans d'écart

Oui, j'ai été voir ce film. Même si je ne l'ai jamais vue dans un rôle majeur et si j'ai l'impression de ne la voir que dans des films "gentils", Virginie Efira est une actrice que j'aime bien. Pierre Niney est une découverte récente que j'apprécie aussi. Donc j'ai été voir ce film, même si le titre et le sujet me faisait attendre un truc pas vraiment intellectuellement épanouissant.

Effectivement il n'est pas nécessaire d'avoir un cerveau en bon état de fonctionnement pour aller voir ce truc, mais ça se laisse regarder, justement parce que les acteurs jouent bien. L'histoire est sans surprise, il y a beaucoup de gags du niveau qu'on pourait réserver au cinéma pour la télé ou à la cour de récréation, c'est parfois un peu débile et lamentable, mais bon, ça chatouille en moi l'éternel adolescent que je n'ai jamais été.

Pré-destiné!

Pour en revenir à cet intervenant qui affirme que les cadres supérieurs à gros revenus qui ont cinq ou six enfants sont ceux qui ont tout compris à la vie, il n'a pas complètement tort. Nous vivons dans un système où la naissance définit la vie future, où un "fils de" s'en sortira toujours même s'il est le dernier des imbéciles. Donc effectivement quand on est assis sur une fortune telle que l'ouvrier moyen n'en rêverait même pas, on peut se permettre d'avoir cinq, six, sept, huit enfants.

De toute façon on n'a même pas à s'en occuper, d'autres seront payés pour ça, ils sont juste une excroissance vaniteuse pour dire qu'on a existé et qu'on existera encore même quand on ne sera plus. Ces enfants iront dans les meilleures écoles, ne redoubleront jamais, et auront un diplôme en fin d'étude qu'ils auront éventuellement acheté si nécessaire.

Puis, en tant que "fils de", on leur proposera un poste à la tête d'un service ou d'une entreprise où ils n'auront même pas à faire leurs preuves pour gagner un salaire suffisamment considérable pour les mettre à l'abri du besoin et perpétuer l'espèce. Ainsi dans la plupart des grosses entreprises vous trouverez dans le comité directeur des gens qui sont exclusivement des "fils de", et les particules fleurissent dans le haut des organigrammes alors qu'on ne les croise jamais aux bas échelons de l'entreprise.

C'est ainsi que va la société française, c'est ainsi qu'on finit par être dirigé par une couche sociale de gens incompétents et qui ne l'admettront jamais car se remettre en question serait une remise en cause du système qui les fait vivre.

Malgré tout, ces gens finissent parfois par s'appauvrir et par être victime d'une consanguinité trop flagrante, et on consent alors à épouser une fortune récente qu'on traitera volontiers de parvenue. Mais c'est toujours une solution temporaire.

Irrémédiablement survient un jour une révolution, un renversement, un chamboulement. Un système basé sur l'injustice ne peut pas être permanent. Et puis les choses recommencent, un nouveau cycle s'installe.

J'ai toujours été opposé à la notion d'héritage, c'est une pratique que je trouve foncièrement injuste, et le supprimer est à mes yeux le seul moyen de sortir de ce cycle non vertueux.

Sublimes créatures

J'ai été voir ce film complètement par hasard, sans savoir ce que j'allais voir. J'avais juste vu qu'il y avait Emma Thompson et Jeremy Irons, acteurs que j'apprécie. Mais je suppose que même eux font des films parce qu'il faut bien se nourrir...

C'est une histoire d'amour entre deux adolescents au fin fond du sud américain dans un trou paumé avec des sorcières et des événements paranormaux. Franchement, je m'en serais très bien passé. Absolument sans intérêt. Du tout.

Rétro (4)

J'ai pris mon tout premier abonnement téléphonique portable le 14 février 2000. Certains, complètement ré-éduqués par les événements commerciaux qui tentent de régir notre société, auront remarqué que le 14 février c'est la Saint-Valentin. C'est exact. C'est même pour ça que je me souviens si bien de la date.

La veille, la personne avec qui je vivais depuis des années m'avait annoncé qu'elle avait rencontré quelqu'un d'autre et qu'elle souhaitait être honnête avec moi en cette veille de fête des amoureux qu'elle n'avait pas l'intention de passer avec moi. D'ailleurs si je voulais bien déménager le plus rapidement possible ce serait encore mieux, parce que monsieur voulait vivre avec sa nouvelle conquête.

Le lendemain, ce 14 février donc, je prenais mon premier abonnement portable, avec un appareil qui ne servait qu'à passer des appels téléphoniques et ne prenait pas de photos et ne se connectait pas sur facebook. C'était le début d'une nouvelle tranche de ma vie.

Le 1er mars j'avais déménagé, une vie était à reconstruire.

1:47:57

Il faisait froid ce dimanche 3 mars. La température était négative quand je suis parti de la maison alors que la météo avait annoncé un réchauffement spectaculaire. Au dernier moment j'ai rajouté dans mon sac un running long. J'ai bien fait, il faisait tout juste 2° au moment où la course s'est élancée. J'avais mon running long et mes gants aux mains.

C'est la première fois que je fais une course en running long, mais je ne visais pas une performance. Un temps autour d'1h45 me semblait être un objectif raisonnable. L'an dernier j'avais fait une belle performance sur ce semi-marathon, 1h43, mais le parcours annoncé sur le site n'était pas le même. J'avais le souvenir d'un semi-marathon assez roulant.

Je suis parti sur une allure tranquille de 4m50 au kilomètre. Du 4ème au 5ème kilomètre il y a eu une longue côte sur laquelle j'ai perdu au moins dix secondes, mais ça ne prêtait pas vraiment à conséquence. Par contre je me suis dit qu'au deuxième tour (le parcours faisait une boucle à parcourir deux fois) ce serait beaucoup plus difficile.

J'ai réussi à garder cette allure de 4m50 grosso modo pendant toute la première partie. Par contre au deuxième tour cette côte m'a complètement cassé les jambes, il m'a fallut plus de 6minutes pour passer du 14ème au 15ème kilomètre.

Ensuite j'ai repris ma course, mais je n'ai jamais réussi à aller plus vite que 5minutes au kilomètre, j'avais les jambes coupées. Au final ça a fait du 1h47m57s. Pas un temps extra-ordinaire, mais un temps satisfaisant au sortir de l'hiver sur terrain non plat. Et puis, il n'y a pas si longtemps faire moins d'1h50 ne me paraissait possible...

Les chiffres: temps réel 1h47m57s, classement général 920/1623, classement catégorie V1H 304/453.