Je n'avais rien lu de Thierry Hesse, rien du tout. J'étais tombé sur la quatrième de couverture dans une librairie et je m'étais dit pourquoi pas. La lecture, c'est souvent une histoire de hasard, c'est comme ça qu'on découvre de nouvelles choses.
J'ai eu beaucoup de mal à lire ce livre. J'avais l'impression qu'il n'avançait pas, que l'histoire était vide, qu'il ne se passait rien. Je trouvais ça laborieux, les descriptions de la vie provinciale m'ennuyaient, ça ressemblait trop à du remplissage.
Quand je l'ai terminé je n'ai eu aucun doute: poubelle. Il y a des livres qu'on sait qu'on relira un jour avec plaisir, celui-ci je sais que je ne le relirai jamais. Autant ne pas le garder dans ma bibliothèque qui n'en peut plus de déborder. Autant ne pas le rajouter à l'accumulation de ces livres qui envahissent et colonisent mon intérieur.
Quand tu lis ce livre, tu ne peux t'empêcher de constater que l'auteur sait écrire. Mais c'est tout aussi transparent qu'il n'a pas de but. C'est typiquement le livre d'un auteur qui a eu un jour un succès de librairie et à qui on a donné une bourse ou une avance pour écrire un livre qu'il n'arrive pas à écrire. En premier livre, aucun éditeur n'aurait édité cette histoire vide.
L'histoire? Deux frères. Avec des choix de vie très différents. L'un qui fuit sa famille et court le monde en se faisant plaisir. L'autre qui fait l'honneur de ses parents, fonde une famille, travaille dans une boîte avec de l'avenir et se forge une belle réussite sociale.
Sauf qu'un jour le fils parfait a un pépin de santé et se retrouve dans un coma végétatif sans qu'on sache s'il en sortira un jour. Alors c'est l'occasion de revenir sur sa vie d'avant, jusqu'au moment le plus proche de l'accident.
Il est question d'un homme mystérieux, un certain Stern plein de charme, un charme auquel le frère, pourtant père de famille, aurait fini par céder. Pour faire quoi, on ne saura jamais. So what?
Toute l'attente du lecteur est basée sur une quatrième de couverture, mais la lecture du roman ne satisfera jamais cette soif de savoir, l'attente restera vaine.
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