Quand j'ai su qu'Anne Fontaine avait adapté la nouvelle de Doris Lessing The Grandmothers, je me suis dit qu'il ne fallait pas manquer ce film. Je n'ai pas été déçu. J'ai trouvé le film très fidèle à l'esprit de la nouvelle, j'ai bien aimé.
L'histoire est celle de deux femmes qui ont grandi dans la même ville de bord de mer et se connaissent depuis toujours. Elles ont grandi, se sont mariées, ont eu un enfant. Puis les enfants ont grandi et sont devenus deux beaux garçons.
Et le fils de l'une s'est amouraché de la mère de l'autre, et le fils de l'autre en retour a eu une aventure avec la mère du premier. En soi celà n'a rien de choquant, on ne peut pas en vouloir à une femme de quarante ans et un homme de vingt ans de tomber amoureux l'un de l'autre s'ils n'ont aucun lien de sang.
Cependant on ne peut s'empêcher d'être un peu dérangé par ce quatuor qui ne s'affiche pas, d'y voir un soupçon d'inceste. C'est un peu comme si les femmes avaient élevé leur amant dès le berceau. A quoi se résume un sentiment de filiation? L'inceste est-il forcément lié à une continuité de sang?
Ce film pose des questions intéressantes. Et il pose surtout un malaise dans le fait que le voyeur qui regarde le film n'est pas foncièrement choqué par ce qu'il voit.
Il faut dire que l'image est belle, que le décor est magnifique, que c'est un beau film. Qui ne rêverait pas d'une jolie maison avec baie ouverte sur la mer et plage privée où on peut se baigner à toute heure du jour ou de la nuit?
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