Comment raconter un film où tout est basé sur l'inconnu et le suspense sans en dévoiler l'intrigue?
D'abord de ce film on retient l'image, l'esthétique, la beauté froide des personnages, le classique des tenues, le fini des décors. C'est un hommage appuyé à Hitchcock, et ça se voit. Il y a un formalisme, une certaine froideur, une retenue.
C'est un film violent, mais avec une violence plus dans l'esprit que visuelle, même si on ne peut nier qu'on voit des scènes de strangulations de façon très frontale. C'est un film avec du sang qui gicle, mais on ne peut pas vraiment dire que ce soit un film gore. C'est un film avec une sexualité froide, même si on nous montre très explicitement des scènes de masturbation.
En fait il est difficile de parler de ce film sans être sujet à une intreprétation fausse tant le formalisme et la façon dont c'est filmé change l'interprétation de ce qu'on voit.
Sinon de quoi ça parle?
Un homme meurt, laissant une veuve éplorée et une fille solitaire un peu particulière. Il n'y a pas beaucoup de communication entre la mère (Nicole Kidman) et la fille (Mia Wasikowska), on sent que la seule chose qui les liait était cet homme mort. Et puis apparaît un homme (Matthew Goode), un frère du défunt qu'on ne connaissait pas, qui sort de nulle part, qui revient au pays après avoir passé des années à visiter le monde. Lentement mais sûrement, il va s'installer dans la vie des deux femmes, s'insérer entre elles...