Chocolat ou café?

Le sommeil

Chaque fois que je regarde ce tableau de Gustave Courbet je m'étonne de constater avec quel détail le vase qui se situe hors-champ est peint. Ce n'est pourtant pas le sujet principal du tableau, et on aurait même accepté un coin sombre sans rien. Alors pourquoi cette volonté de ne pas laisser rien?

Baselitz sculpteur

Le nom de Georg Baselitz, peintre contemporain, m’était totalement inconnu il y a encore quelques mois. C’est en feuilletant une revue de programme cinéma de novembre que je suis tombé sur une photo d’une de ses sculptures, L’Excentrique (ci-dessous). Je me suis aussitôt dit qu'il fallait que j'aille voir cette expo.

J'ai profité de la période creuse entre les fêtes de Noël et du Nouvel An pour aller la voir au Musée d'Art Moderne de la ville de Paris. Je ne sais pas si ce musée a beaucoup de public en temps normal, mais là il n'y avait pas vraiment foule et on pouvait admirer les oeuvres tranquillement avec le recul qu'on voulait. Un plaisir.

L'exposition était chronologique et reprenait le travail du sculpteur de ses débuts à nos jours à travers une quarantaine de sculptures. C'était espacé, bien mis en valeur, et j'ai aimé. J'ai aimé le côté tribal, totem, primitif, de ces très grandes pièces de bois taillés de façon très brutale, écorchées vives. Il y a par exemple une force indubitable qui se dégage de ce groupe de femmes peintes en jaune (les Femmes de Desde, voir ci dessous) et ça m'a touché.

Par contre à partir du moment où ces oeuvres perdent de leur primitivité et deviennent plus civilisées ça m'a beaucoup moins intéressé. J'ai été complètement indifférent à sa production des dix dernières années, de même que ça peinture ne m'atteint pas du tout.

Une dernière image pour la route? Ce sans-titre de 1982-83, une petite pièce qui préfigure bien l'Excentrique de 1993 (première image).

(et puis comme j'étais au MAM j'ai été voir la fameuse peinture de Raoul Dufy, La Fée Electricité, exécutée pour l'exposition internationale de 1937, un truc énorme de 624 m2 dont je ne parlerai pas plus parce que ça ne m'a pas enthousiasmé)

Exposition Fra Angelico

Entre Noël et le jour de l’an j’ai enfin trouvé le temps d’aller voir l’expo Fra Angelico au musée Jacquemart-André. Parce que j'aime beaucoup l'art russe et les icônes dorées. Ca n'a rien à voir? Oui, peut-être. Mais je retrouve dans le goût pour la dorure de ce moine florentin du 15ème siècle le côté sobrement clinquant de cet art religieux orthodoxe.

C'était la première fois que j'allais voir une expo au musée Jacquemart-André et franchement ce fut plutôt une déception. Quand on arrive dans la cour intérieure on a l'impression qu'il y a un immense espace disponible et une fois à l'intérieur on se rend compte que l'espace dédié à l'exposition est assez restreint. D'ailleurs l'espace dédié à la restauration est deux fois plus grand, tout est dit. Concernant les pièces dédiées à l'exposition, elles sont petites, la circulation n'y est pas logique, les éclairages sont mal foutus. Vraiment pas l'impression que quelqu'un a essayé de mettre les oeuvres exposées en valeur, plutôt l'impression que c'est un éclairage neutre qui est installé une fois pour toute quelle que soit l'expo en cours. En fait je n'y suis pas resté très longtemps, je n'ai pas vraiment aimé. D'autant plus qu'au moins la moitié des oeuvres exposées n'étaient pas de Fra Angelico mais de ses contemporains.

Une chose à laquelle j'ai été sensible en regardant cette expo, c'est le choix des couleurs utilisées. Je venais de lire un livre de Michel Pastoureau sur les couleurs et d'y découvrir que le bleu, cette couleur aujourd'hui la plus appréciée dans notre monde occidental, était à l'époque des romains une couleur honnie et qu'elle ne fut popularisée en Europe qu'à travers le travail des moines religieux au 12ème siècle. Avant la Vierge Marie portait des vêtements de deuil, le deuil de son fils. A partir du 12ème siècle son manteau devient bleu, parfois même sa robe. Peinte par Fra Angelico, elle porte quasi systèmatiquement une robe rouge et un manteau bleu. Aujourd'hui personne n'imaginerait la peindre autrement qu'en robe blanche et manteau bleu. Les habitudes évoluent...

En sortant j'ai trouvé sur l'étal d'une librairie voisine un bouquin consacré à Fra Angelico (le catalogue de l'expo ne m'avait pas intéressé) que j'ai feuilleté et à un moment mon regard s'est arrêté sur un saint noir. J'ai feuilleté d'autres pages, et remarqué que Fra Angelico peint son Saint Jean-Baptiste d'une couleur définitivement bronzée. Ca m'a un peu surpris. Surtout que je ne pense pas que ce soit encore le cas aujourd'hui. Quelqu'un a t-il décidé un jour que tous les saints devaient êtres blancs? Je connais assez peu de représentations religieuses où tous les élus ne sont pas blancs, même si tout le monde se doute vu le lieu géographique où cette histoire s'est passée que beaucoup de ces gens devaient tout de même avoir des traits et des couleurs plutôt moyen-orientales.

Sunday Bloody Sunday

 
(details)

Cranach

Quand j'ai su début mars que Cranach était exposé au Musée du Luxembourg je me suis dit qu'il fallait ab-so-lu-ment que j'y aille. Il y a longtemps que j'avais une carte postale de lui représentant un Adam sur mon mur à images, et je trouvais les visages de ces femmes assez fascinants. Des visages gracieux, mais qui si on y regarde de près sont difformes, ce qui crée une certaine ambiguité. Et, en attendant l'occasion d'aller au musée du Luxembourg, j'avais acheté le Hors-série du Figaro, excellement bien fait.

 
J'ai vu l'expo il y a trois semaines. Et je n'ai pas trouvé le temps de vous en parler depuis. C'est assez explicite.

En fait j'ai été un peu déçu. Voir les oeuvres en taille réelle ne m'a pas apporté grand chose, d'autant plus que les formats ne sont pas très grands. Et surtout, à voir toutes ces toiles juxtaposées les unes à côté des autres, on a un peu l'impression que c'est toujours les mêmes visages, et que les corps sont ensuite rajoutés avec un soin beaucoup moindre. On remarque encore plus les difformités, et on finit par se demander si ce n'est pas le côté "monstrueux" de certains corps qui crée notre "surprise" et notre intérêt devant le résultat final.

Et puis, autre déception pour moi, l'artiste est beaucoup plus obsédé par le corps de la femme que par celui de l'homme. C'est assez flagrant dans sa production. Certains corps masculins sont tout simplement baclés, seul le visage est travaillé. Et l'organisateur de l'exposition devait partager ce penchant, car il n'y avait pas une seule carte postale représentant en homme dans les cartes postales en vente dans la boutique des souvenirs.

Mon conseil? Acheter le hors-série du Figaro, il est vraiment très bien fait, de superbes images et des textes intéressants (et toutes les toiles de Cranach présentées à l'expo sont dans le hors-série). Quant à l'expo, si vous n'avez vraiment rien d'autre à faire...

2010 en peintures

 

 

 

 

 

 

 

 

 

T'as ton Zao?

J - 1

Bon bah c'est demain qu'on fait la fête toute la nuit!!

 

J - 2

Bon ça y'est, l'accrochage est décidé. Certains tableaux une fois accrochés manquent un peu de lumière, mais malheureusement mes murs ne sont pas extensibles et je ne peux pas mettre un spot sous chaque toile. Mais bon, si nécessaire je peux les décrocher pour les montrer à la lumière. Maintenant c'est fait!

 

J - 3

Plus que trois jours avant le vernissage. Ce qui veut dire qu'il serait temps que je pense très sérieusement à mon accrochage. Comment organiser tous ces tableaux sur mes murs de façon si possible harmonieuse? Petit casse-tête en perspective.

Et après il faudra penser à la logistique, bouteilles & co. Vivement vendredi soir!

A la croisée des chemins

Et voici votre grand rendez-vous de fin d'année, ma journée porte-ouverte, où vous aurez le plaisir d'admirer pour de vrai mon oeuvre peinturluresque 2010, et le plaisir supplémentaire de me voir.

Ca se passe le samedi 4 décembre de 15h à 18h chez moi
11, rue du Simplon Paris 18e
Métro Marcadet-Poissonniers (lignes 4 & 12) ou Simplon (ligne 12)

 

Et pour les Happy Few il y aura une soirée sous prétexte de vernissage la veille au même endroit à partir de 20 heures. Fiesta all night long if you are in the mood! Si vous voulez faire partie de ces happy few, envoyez moi un petit message...

Où sont les vaches?

Le processus créatif est parfois très long. Au début il y a eu ça:

 

 Ca ne me plaisait pas, trop criard. Alors c'est devenu ça:

 

Plus doux, plus reposant, mais toujours pas complètement à ma convenance.

Enfin c'est devenu ça:

 

 Et là je suis content de moi. C'est zen, c'est reposé, comme après une grande promenade dans des prés humides, peut-être même qu'il a plu et qu'on a besoin de se sécher au coin du feu, mais surtout on se demande: où sont les vaches?

La pêche aux moules

Un peu la flemme d'écrire aujourd'hui, pas une bonne journée, cette pluie qui tombe sans discontinuer, et la nouvelle que non, je ne serai pas en état de courir mon semi-marathon dimanche. Alors je vous laisse aller à la pêche aux moules.

 

( pour les infos pratiques )

Je recommence!

L'année dernière après la mort de Marie-Charlotte je m'étais demandé ce qui me retenait encore à la vie, je m'étais dit "on va jusqu'à l'expo et après on verra". Cette année tout va bien, la morosité automnale suit son cours banal, mais il y a le même objectif dans ma petite vie: l'expo.

Donc le vendredi 3 décembre et le samedi 4 ce sera mon week-end porte ouverte. L'artiste qui sommeille en moi va vous donner l'occasion unique de voir en vrai son travail de l'année 2010. Mais cette année j'ai décidé d'être un peu plus festif, le vernissage sera juste un prétexte pour faire la fête all night long, danser et boire jusqu'à l'aube (comme quand on avait vingt ans?). Donc vendredi soir on fait la fête à la maison avec mes tableaux en toile de fond, et le samedi après-midi on récupère en prenant le thé. Ca y'est, vous avez choisi votre ambiance? A dans un mois alors!

 

Marché d'art

Comme tous les ans à la même époque, ce week-end il y avait le Grand Marché d'Art Contemporain à Bastille, et comme tous les ans j'avais mes invitations pour aller y faire un tour. Donc j'y suis allé.

J'ai traîné entre les différentes allées, vu beaucoup de collages, des concrétions, des peintures vernies, mais rien pour attirer vraiment mon oeil mis à part deux tableaux d'un Patrick Rousseau qui représentaient des paysages urbains avec pont peints au couteau dans des tons bleus qui malheureusement n'auraient pas eu leur place chez moi. C'était d'ailleurs les deux seuls tableaux dans des tons bleus, autrement il n'y avait que des gris, des noirs et des rouges (essentiellement).

Et en marchant dans ces allées, je me suis dit aussi (avec beaucoup de prétention peut-être) que j'avais tout à fait ma place dans ce genre de grand bazar de l'art. Et si un jour je me décidais vraiment à essayer de gagner de l'argent avec ma peinture? Ca demande un investissement de départ, du travail supplémentaire, on ne transforme pas un hobby occasionnel en travail rémunérateur sans devoir y mettre beaucoup de temps et d'énergie, mais est-ce que ça en vaudrait la peine?

A vos agendas!

J'ai hésité, je me suis posé la question, est-ce que, est-ce que pas. Puis finalement j'ai tranché par un "oui mais".

Donc je refais un week-end porte-ouverte à la maison pour montrer mes peintures de l'année, mais je raccourcis la durée. Vernissage en musique le vendredi soir et on fait la fiesta, salon de thé le samedi après-midi, pas de dimanche. Les dates ce seront le vendredi 3 et le samedi 4 décembre prochain, il ne vous reste plus qu'à choisir votre ambiance.

Message personnel: il n'y aura pas d'aquarelle, je n'en ai pas faite, et je me mords tous les jours les doigts de m'être engager à en produire...

Absolution

(infos)

Au vert!

Je ne sais pas pourquoi, mais chaque fois que je regardais ce Rythme Ternaire il y avait quelque chose qui me gênait, sans que je sache vraiment quoi. Des couleurs trop vives par rapport à ma palette de l'année? Une musique un peu trop dynamique, à la limite du criard? Quelque chose n'allait pas...

Et puis finalement je me suis remis à l'ouvrage, j'ai décidé d'enlever cet orange trop vif, de le remplacer par des couleurs plus calmes. Même si nous sommes maintenant passé aux chaleurs de l'été, j'ai eu envie de la fraicheur du printemps, une envie de courir dans les près parsemés de pissenlits. Alors c'est devenue une Pastorale.

C'est quand même mieux, non?

(les infos pratiques sont à leur place, comme d'hab)  

Flou Horizon

(infos) 

Pollen

( infos )